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Pétrole: le raffinage européen restera sous pression après un répit de 2015

prix du petrole ParisParis: L'industrie du raffinage de pétrole en Europe va rester sous pression, a estimé jeudi Francis Duseux, le président de l'Union française des industries pétrolières, malgré un répit en 2015 avec une augmentation des marges, bienvenue pour les compagnies pétrolières.
Alors que de nouvelles raffineries devraient voir le jour en Inde, en Chine et au Moyen-Orient, dans le contexte d'une demande qui devrait peu augmenter, il y aura environ 6 millions de barils par jour d'excédent de production de produits raffinés dans le monde à horizon 2020, a indiqué M. Duseux lors d'une conférence de presse.

Au total, 25 à 30 raffineries devraient fermer quelque part dans le monde, et selon lui, étant donné la rentabilité des raffineries sur le Vieux Continent, la menace est essentiellement sur l'Europe.

Les raffineries européennes souffrent déjà depuis plusieurs années de la baisse de la demande de produits pétroliers finis sur le continent, notamment l'essence. Et malgré une restructuration qui a vu leur nombre passer de 101 en 2007 à 77 en 2015, elles étaient encore en situation de surcapacités l'an dernier, avec un taux d'utilisation de 85%, toutefois en progrès de 6 points sur un an.

Quatre nouvelles raffineries devraient fermer cette année, indique l'Ufip, dont celle de Total à La Mède dans le sud de la France, qui sera reconvertie dans la production d'agrocarburants.

Dans ce contexte de concurrence mondiale, seules les plus efficaces resteront insiste M. Duseux, qui a de nouveau plaidé pour un assouplissement de la réglementation environnementale européenne qui oblige à investir pour réduire les émissions polluantes des raffineries.

D'autant que l'augmentation de la marge brute de raffinage observée l'an dernier en Europe (46 euros par tonne contre 22 euros en 2014), et qui a permis aux groupes pétroliers de compenser leurs mauvais résultats dans l'exploration/production plombés par la chute du prix du brut, ne se poursuit pas début 2016.

Depuis le début de l'année elle est retombée en moyenne à 27 euros par tonne, quand il faudrait 30 euros pour équilibrer les coûts, selon M. Duseux.

Sur les derniers jours, on est même tombés à 11 ou 12 euros, insiste-t-il. Une chute qu'il explique par la baisse des températures, qui augmente la demande de produits pétroliers, poussant ainsi les raffineurs à produire au maximum et accentuant du même coup les surcapacités déjà chroniques au sein du secteur.

(c) AFP

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