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Le pétrole finit au plus haut depuis trois mois

prix du petrole New YorkNew York: Les cours du pétrole ont fini en nette hausse mercredi à New York, effaçant largement leurs pertes de la veille grâce à des chiffres américains faisant état d'une nette baisse des stocks d'essence.
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril a gagné 1,79 dollar à 38,29 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), au plus haut depuis plus de trois mois.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a gagné 1,42 dollar à 41,07 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

"La chute des réserves d'essence (aux Etats-Unis) a été plus marquée que ne l'attendaient les investisseurs, cela a vraiment soutenu les choses", a commenté Oliver Sloup, chez iiTrader.

Lors de la semaine achevée le 4 mars, les stocks d'essence ont baissé de 4,5 millions de barils, largement plus que ne le prévoyaient les experts de Bloomberg (-1,5 million de barils) et la fédération du secteur API (-2,1 millions) tandis que les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.), ont baissé de 1,1 million de barils, soit nettement plus également que ne s'y attendait l'API (-128.000 barils) et les experts de Blooomberg, qui tablaient sur une progression de 900.000 barils.

Ces bons chiffres annoncés par le ministère américain de l'Energie (DoE) ont permis de minimiser la progression des stocks de brut, à hauteur de 3,9 millions de barils, ce qui dépasse les prévisions de Bloomberg (+3,5 millions) mais reste en deçà des attentes de l'API (+4,4 millions).

Dans la mesure où le chiffre du DoE sur le brut "était dans la fourchette attendue, les prix du pétrole ont rebondi par effet de soulagement", a noté pour sa part Fawad Razaqzada, analyste chez City Index, alors que la semaine précédente le marché avait douloureusement encaissé une progression bien plus forte de 10,4 millions de barils.

Parallèlement la production américaine semble en phase de stabilisation après six semaines consécutives de baisse. Elle a progressé de juste 1.000 barils par jour la semaine dernière, à 9,078 millions de barils par jour.

Ces chiffres sans mauvaise surprise ont permis au pétrole de reprendre sa tendance haussière, d'autant que, d'après M. Sloup, "il n'y a pas vraiment de seuil technique avant les 40 dollars" le baril.

Toutefois il a souligné qu'un éventuel effondrement de l'euro jeudi, au cas où la Banque centrale européenne se montrerait très volontariste, risquait de "poser un couvercle à court terme" sur les cours du brut.

"Si le pétrole parvient à conserver ses gains, alors cela suggèrerait des profits supplémentaires dans les jours à venir. Dans le cas contraire, un recul est probable, surtout étant donné qu'il n'y a eu aucun progrès concernant l'accord de gel de production entre l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et la Russie", a noté pour sa part M. Razaqzada.

Les cours du brut, qui ont perdu plus de 60% depuis juin 2014 en raison d'une offre largement excédentaire, ont amorcé une nette reprise depuis la mi-février et la proposition faite par l'Arabie saoudite et la Russie - les deux plus gros producteurs de brut au monde -, ainsi que le Qatar et le Venezuela, d'un accord pour geler leur production.

Depuis, d'autres spéculations ont émergé concernant la tenue d'une nouvelle réunion entre producteurs de l'Opep et hors du cartel. Selon des informations relayées par Phil Flynn, chez Price Futures Group, le vice-ministre irakien du Pétrole, Fayadh Nema, l'aurait annoncée pour le 20 mars à Moscou.

Si le ministre koweïtien du Pétrole a quelque peu douché les espoirs des investisseurs mardi en prévenant que son pays ne participerait à un accord de gel de la production que si tous les grands producteurs, dont l'Iran, font de même, ces déclarations ont été contrebalancées par des propos plutôt encourageants du ministre nigérian du Pétrole, Emmanuel Ibe Kachikwu.

Je ne m'inquiète pas trop si deux (le Koweït et l'Iran, ndlr) des quelques 40 producteurs, parmi lesquels des non-Opep, décident de ne pas se plier au gel, je pense qu'on peut quand même produire l'effet désiré, a-t-il dit.

(c) AFP

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