Logo

Le pétrole ploie sous le poids de prises de bénéfices, de la Chine et des stocks

prix du petrole New YorkNew York: Les cours du pétrole ont fini en nette baisse mardi à New York, victimes de mauvais chiffres chinois, d'attentes d'une nouvelle hausse des stocks aux Etats-Unis et de déclarations fragilisant un possible gel de la production.
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril a perdu 1,40 dollar à 36,50 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), alors que le cours de référence avait gagné plus de 10 dollars depuis un mois.

"Je crois que cette remontée avait trop duré", a déclaré Gene McGillian, chez Tradition Energy, voyant dans le fléchissement de mardi une réaction avant tout saine.

Pour lui, les investisseurs pariant à la hausse "se heurtent aux données fondamentales, avec des stocks record aux Etats-Unis, la production américaine en baisse (seulement limitée), et un gel de production" annoncé alors qu'en tout état de cause "la plupart des pays sont à fond" et pas en mesure de pomper plus.

En outre, le ministre koweïtien du pétrole Anas al-Saleh a minimisé la perspective d'un gel de production des principaux producteurs, avancée le mois dernier par l'Arabie Saoudite et la Russie, entre autres, en prévenant que son pays n'y participerait que si tous les grands producteurs, dont l'Iran, font de même.

Sinon, a-t-il ajouté dans un entretien au quotidien koweïtien AlKuwaityah, le Koweït "tournera à pleine capacité". Il produit actuellement quelque 3 millions de barils par jour.

L'Iran, qui entend profiter de la levée des sanctions économiques internationales pour engranger des recettes de ses exportations de pétrole, avait qualifié en février de"plaisanterie" l'idée d'un gel de production.

Du côté de la demande, les investisseurs se sont inquiétés mardi de la chute des exportations chinoises en février, nouveau signe de ralentissement de la deuxième économie mondiale.

Certes les importations de pétrole brut ont grimpé de 19% sur un mois, mais pour Matt Smith, chez ClipperData, "il se pourrait qu'ils mettent tout ce pétrole dans des réserves, plutôt que de répondre à la demande".

"Les importations pourraient bien baisser dans les mois à venir", estimaient aussi les analystes de Commerzbank.

M. Smith a également indiqué qu'il fallait s'attendre à découvrir mercredi une nouvelle progression des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière, même si parallèlement la production américaine semble en pente descendante.

L'association professionnelle API doit fournir mardi soir une première estimation des stocks de pétrole aux Etats-Unis, avant les chiffres officiels attendus mercredi.

(c) AFP

Commenter Le pétrole ploie sous le poids de prises de bénéfices, de la Chine et des stocks

graphcomment>


Communauté prix du baril

graphcomment-widget>



©Prix du Baril - Le portail d'information des cours du pétrole et du prix des carburants.