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Le pétrole progresse nettement, aidé par les données américaines

prix du petrole LondresLondres: Les prix du pétrole poursuivaient leur marche en avant lundi en cours d'échanges européens, dans le sillage des bons chiffres sur l'emploi américain publiés vendredi et d'un nouveau déclin du nombre de puits en activité aux États-Unis.
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 39,14 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 42 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril gagnait 49 cents à 36,41 dollars.

Les cours du Brent et du WTI, qui ont achevé la semaine dernière sur une très nette progression, grâce notamment à des créations d'emploi aux États-Unis meilleures qu'attendu et à une nouvelle baisse du nombre de puits en activité dans le pays, continuaient lundi à surfer sur cette tendance haussière.

Le prix de la référence européenne du brut est même monté lundi 39,50 dollars, au plus haut en près de trois mois, tandis que son homologue américain a atteint jusqu'à 36,72 dollars, un maximum en deux mois.

"Des données économiques américaines positives, la hausse des marchés boursiers et une nouvelle chute du nombre de puits en activité aux États-Unis ont fait grimper les prix du pétrole jusqu'à 4,5% vendredi", notaient les analystes de Commerzbank, soulignant que sur une semaine, les cours du Brent et du WTI avaient tous deux progressé de quelque 10%.

Selon le rapport mensuel du gouvernement américain sur le marché du travail publié vendredi, les créations d'emplois aux États-Unis ont largement dépassé les attentes en février, tandis que le taux de chômage est resté au plus bas depuis huit ans.

Ces données, témoignant d'une croissance économique satisfaisante, étaient de bon augure pour la demande du premier consommateur mondial de brut, estimaient plusieurs analystes.

Mais le pétrole était également gagnant sur un autre tableau puisque le marché des changes a plutôt semblé retenir les aspects défavorables du rapport, notamment une légère baisse du niveau des salaires le mois dernier, ce qui a conduit à un affaiblissement du dollar vendredi.

Or, toute dépréciation du dollar a tendance à favoriser le pétrole, dont les achats sont libellés en billets verts et sont donc rendus moins onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.

En outre, les cours bénéficiaient également du nouveau déclin du nombre de puits en activité annoncé vendredi, huit d'entre eux ayant été fermés cette semaine selon le décompte hebdomadaire du groupe Baker Hughes, qui ressort ainsi au plus bas depuis fin 2009.

Par ailleurs, "de plus en plus d'investisseurs financiers spéculatifs suivent clairement le mouvement (d'achats), renforçant ainsi la tendance à la hausse", relevaient les analystes de Commerzbank.

Ainsi, selon Jameel Ahmad, analyste chez FXTM, le fait que le WTI ait clôturé la semaine au-dessus de l'important seuil psychologique des 35 dollars "a ouvert les portes pour d'autres mouvements de hausse pour le pétrole".

De son côté, Tamas Varga, analyste chez PVM, faisait remarquer que l'optimisme des investisseurs avait également été conforté par les dernières informations selon lesquelles "les producteurs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et hors-OPEP doivent se réunir dans la seconde moitié de mars".

Pour le moment, l'Arabie saoudite, membre dominant de l'OPEP, et la Russie, qui lui est extérieure, ont donné en février un coup de pouce aux cours en acceptant de geler leur production, de concert avec deux plus petits membres du cartel, le Qatar et le Venezuela.

Le ministre nigérian du Pétrole Emmanuel Ibe Kachikwu a indiqué la semaine dernière que certains membres de l'OPEP avaient prévu de se réunir de nouveau avec la Russie le 20 mars à Moscou, même si le ministre russe de l'Énergie Alexandre Novak a précisé vendredi que les discussions se poursuivaient "concernant la date et le lieu" de cette éventuelle rencontre.

(c) AFP

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