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Le pétrole en légère baisse dans un marché très volatil

prix du petrole LondresLondres: Les cours du pétrole s'essoufflaient légèrement jeudi en fin d'échanges européens, dans un marché restant prudent après trois semaines d'une progression quasi ininterrompue, et attendant de nouveaux signes quant à une possible limitation de la production.
Vers 17H15 GMT (18H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 36,78 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 15 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance lâchait 11 cents à 34,55 dollars.

Les cours du Brent et du WTI ont hésité sur la marche à suivre et oscillé entre pertes et gains une bonne partie de la séance de jeudi, partagés entre la forte augmentation des réserves américaines de brut rapportée mercredi et les espoirs de voir l'offre mondiale de pétrole commencer à se résorber.

Même s'ils ont tenté de se reprendre suite à l'ouverture des échanges américains, les prix du pétrole ont baissé "la majeure partie de jeudi alors que la forte augmentation de 10,4 millions de barils des stocks hebdomadaires (américains de brut) a coupé l'herbe sous le pied d'un marché en hausse au cours des trois dernières semaines grâce au ralentissement de la production américaine et à un accord pour geler la production entre l'Arabie saoudite et la Russie", notait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.

En dépit de la très nette progression des réserves américaines de brut la semaine dernière, les cours parvenaient néanmoins à limiter leurs pertes, une résilience qui s'expliquait en effet par la sixième semaine consécutive de baisse de la production américaine de pétrole mise au jour par le rapport hebdomadaire du département américain de l'Énergie (DoE).

Le prix du WTI a même réussi à atteindre vers 16H00 GMT 35,32 dollars le baril, soit un nouveau plus haut depuis le 6 janvier.

Le marché, plombé depuis près de deux ans par la surabondance générale, a en outre été relancé depuis la mi-février par un accord sur un gel du niveau de la production entre l'Arabie saoudite, le Qatar, le Venezuela - tous trois membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), et la Russie, qui lui est extérieur.

Une initiative à laquelle de plus en plus de voix ont apporté ou réitéré leur soutien ces derniers jours, notamment les Émirats arabes unis, autre poids lourd du cartel, et Moscou, qui a fait savoir cette semaine que les principaux groupes pétroliers russes étaient d'accord pour geler leur production à ses niveaux de janvier.

L'Arabie saoudite, chef de file du cartel, a également fait savoir lundi qu'elle cherchait à stabiliser les marchés pétroliers et était favorable à toute entreprise de coopération avec les principaux producteurs de pétrole pour tenter de limiter la volatilité des prix.

"Le ministre nigérian du Pétrole a révélé que les producteurs de l'OPEP et hors-OPEP devaient se réunir à Moscou le 20 mars pour mener des pourparlers supplémentaires concernant un gel de la production de pétrole", soulignaient les analystes de PVM.

"Je pense que la plupart des (investisseurs) restent juste les bras croisés maintenant, attendant une direction de l'OPEP et de la Russie plutôt que réagissant hardiment aux données volatiles sur les stocks hebdomadaires américains", commentait pour sa part Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.

(c) AFP

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