Moscou: Le président russe Vladimir Poutine a indiqué mardi que les groupes pétroliers russes étaient d'accord pour geler leur production d'or noir à son niveau de janvier comme proposé en février par la Russie et l'Arabie saoudite face à la chute des cours.
Ouvrant une réunion sur le sujet avec des dirigeants des principales compagnies pétrolières russes, M. Poutine a évoqué les pourparlers menés par le ministre de l'Energie Alexandre Novak en vue d'un accord entre pays producteurs pour maintenir la production stable.
Comme me l'a rapporté le ministre, vous êtes tous d'accord avec cette proposition, il y a même des propositions plus radicales mais vous n'êtes pas tous d'accord, a déclaré le président, selon le compte rendu publié par le Kremlin, ajoutant que la réunion de mardi visait justement à discuter du sujet.
Il a précisé que l'idée était de fixer la production de la
Russie en 2016 à son niveau de janvier, qui était un record pour la période post-soviétique à 10,8 millions de barils par jour (mbj) en moyenne.
L'
Arabie saoudite et la
Russie - deux des plus gros producteurs de brut-- avaient proposé au terme d'une réunion le 16 février à Doha avec le
Qatar et le
Venezuela, que tous les pays producteurs gèlent leur production à son niveau de janvier afin de soutenir les prix.
Malgré le refus de l'
Iran, les
cours du pétrole sont nettement remontés depuis, soutenus par l'annonce d'une nouvelle réunion à la mi-mars entre l'
Arabie saoudite, le
Qatar, le
Venezuela, tous trois membres de l'
OPEP, et la
Russie.
Après la réunion dirigée par M. Poutine avec notamment
Rosneft, Loukoïl, Gazprom Neft et Bachneft, M. Novak a confirmé que les groupes pétroliers avaient indiqué soutenir un gel qui devrait réduire la volatilité du marché. En revanche, nos compagnies ne proposent pas (...) une baisse de la production, d'autant plus que c'est impossible dans les conditions géopolitiques actuelles, a-t-il déclaré, cité par l'agence Interfax.
Mardi, les
Emirats arabes unis ont estimé qu'un gel du niveau de l'extraction de pétrole pousserait à la hausse les prix, tombés à leur plus bas en 13 ans.
Cette dégringolade a plongé la
Russie, visée par ailleurs par des sanctions décrétées par les Occidentaux à cause de la crise ukrainienne, dans une récession partie pour se prolonger pour une deuxième année de suite.
(c) AFPCommenter Russie: les compagnies pétrolières d'accord pour geler leur niveau de production
Communauté prix du baril
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