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USA: les stocks de brut montent moins que prévu

prix du petrole New YorkNew York: Les stocks de pétrole brut ont moins monté que prévu la semaine dernière aux Etats-Unis mais ont atteint leur plus haut niveau depuis plus de 85 ans, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Energie (DoE).
Lors de la semaine achevée le 12 février, les réserves commerciales de brut ont progressé de 2,1 millions de barils pour atteindre 504,1 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une progression de 3,5 millions de barils.

En revanche, les chiffres du DoE - publiés un jour plus tard que d'habitude car lundi était férié aux Etats-Unis - sont nettement plus défavorables, dans un contexte de surabondance mondiale, que les estimations privées de la fédération American Petroleum Institute (API) qui avait annoncé la veille un déclin de 3,3 millions de barils des réserves de brut.

A ce palier, les réserves commerciales américaines de brut sont à un niveau sans précédent depuis le début des statistiques hebdomadaires du DoE, en 1982. En ce qui concerne ses chiffres mensuels, il faut remonter à 1930 pour retrouver un niveau aussi élevé aux Etats-Unis.

Elles ont avancé de 18,4% par rapport à la même période de 2015 et sont à "des niveaux sans précédent à cette époque de l'année", comme l'a noté le DoE.

Les stocks d'essence ont avancé de 3 millions de barils, soit bien plus que les hausses de 400.000 et de 800.000 barils respectivement prévues par les experts de Bloomberg et par l'API.

Ils restent bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette époque de l'année, et s'affichent en hausse de 6,4% par rapport à la même période en 2015.

Les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.), ont augmenté de 1,4 million de barils, alors que les experts de Bloomberg annonçaient un déclin de 1,5 million de barils et l'API une baisse de deux millions.

Elles progressent de 27,4% par rapport à l'an dernier et passent au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période de l'année.


- Les raffineries accélèrent

Rare élément favorable de ces chiffres, la production américaine, très surveillée par les analystes, a reculé à hauteur de 51.000 barils par jour (b/j), à 9,135 millions de barils par jour (mbj).

Egalement suivies de près, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York et sont proches de leur niveau maximum de contenance, sont restées stables à 64,7 millions de barils.

Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont augmenté de 3,4 millions de barils.

Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 19,8 mbj de produits pétroliers, soit 0,2% de moins que l'année précédente à la même époque.

Durant la même période, la demande de produits distillés a chuté de 15,6% et celle d'essence a monté de 3,0%, dans les deux cas sur un an.

Les raffineries américaines ont un peu ralenti la cadence, fonctionnant à 88,3% de leurs capacités contre 86,1% la semaine précédente.

Vers 16H30 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars, jusqu'alors en nette hausse, se repliait en ne prenant plus que 32 cents à 30,98 dollars le baril.

(c) AFP

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