Quito: Le président équatorien, Rafael Correa, a qualifié mardi de premier pas important l'accord entre l'Arabie Saoudite, la Russie, le Venezuela et le Qatar pour geler la production pétrolière afin de stabiliser les prix qui se sont effondrés ces derniers mois.
C'est un premier pas, un pas important, que la
Russie et l'
Arabie Saoudite soient convenues de geler leur niveau de production à son niveau de janvier, a déclaré le président lors d'une conférence de presse à Guayaquil (sud-ouest).
L'accord est toutefois conditionné à une mesure similaire des autres grands pays producteurs. Ce mercredi, une réunion a lieu à Téhéran entre les ministres du Pétrole iranien, irakien et vénézuélien.
La deuxième étape consiste à inclure l'
Iran et l'
Irak dans l'accord (...) et que lors de la réunion des pays de l'
OPEP avec ceux hors
OPEP, un accord de réduction proportionnelle pour tout le monde, de
5% par exemple, de la production soit passé pour aboutir à des prix raisonnables du pétrole, a poursuivi M. Correa, dont le pays est le plus petit membre du cartel.
L'accord, annoncé mardi après une réunion ministérielle des quatre pays à Doha, a momentanément entraîné une accélération de l'augmentation des
prix du baril.
En 2015, le
prix du baril a chuté de
47% sur un an et de plus de
70% comparé à juin 2014, passant même cette année sous la barre des
30 dollars le baril.
L'Equateur, qui lors d'une réunion du cartel en décembre a proposé une réduction de la production de pétrole de
2%, est frappé par l'effondrement des prix de son pétrole, son principal produit d'exportation. Pour cette raison, il a ramené de 4,
1% à 0,
4% sa prévision de croissance de son produit intérieur brut (PIB) pour 2015.
L'effondrement des prix s'explique en grande partie par la stratégie de l'
OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), et en particulier de l'Arabie Saoudie, dont la production bat son plein, qui souhaite défendre ses parts de marché face à l'essor du pétrole de schiste américain.
M. Correa a relevé que dans cette course à qui va produire le plus, nous sommes tous perdants, parce qu'il s'ensuit un effondrement des prix.
Cela porte préjudice au monde entier parce que, savez-vous quel va être l'intérêt de chercher d'autres alternatives énergétiques avec un pétrole aussi bon marché ? A moyen terme, on va beaucoup réduire l'offre, l'effet de rebond va faire que le
prix du pétrole atteindra les
200 dollars le baril, ce qui portera préjudice à tout le monde, a-t-il insisté.
(c) AFPCommenter Le gel de la production de pétrole est un premier pas important
Communauté prix du baril
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