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Le pétrole hésite à New York, sans entrain après l'accord sur la production

prix du petrole New YorkNew York: Les cours du pétrole hésitaient mardi à New York peu après l'ouverture, sans réagir avec enthousiasme à un accord entre quatre gros producteurs pour geler leur production au niveau de janvier, les investisseurs l'interprétant comme une avancée minime face à la surabondance générale.
Vers 14H05 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars prenait 12 cents à 29,56 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir changé plusieurs fois de direction dans les cinq premières minutes d'échanges.

Les investisseurs digéraient une annonce a priori favorable, celle d'un accord entre l'Arabie saoudite et la Russie, les deux plus gros producteurs mondiaux, pour geler leur offre. Mais ils ne semblaient manifester aucun enthousiasme, après une brève embellie sur le marché européen de l'or noir.

"On pourrait presque appeler cela un +non-accord+", a jugé James Williams, de WTRG Economics. "Ce n'est vraiment pas un accord susceptible de déboucher sur quoi que ce soit de concret."

L'accord, également conclu par le Qatar et le Venezuela, intervient dans un contexte de production pléthorique à travers le monde et de chute des prix proches de leurs plus bas niveau depuis 2003.

"Depuis que les prix ont commencé à baisser à la mi-2014, le Venezuela a essayé de demander aux membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) comme à la Russie de baisser leur production", a expliqué M. Williams. "Comme il n'y est pas arrivé, il a pris une position de secours qui consiste juste à demander de ne pas augmenter la production. C'est à cela que se résume cet accord."

"La Russie et l'Arabie saoudite produisent déjà presque à leur niveau maximum", a-t-il insisté."Cela ne leur coûte pas grand chose de dire : +Bon, on ne va pas produire davantage+."

Les observateurs notaient en outre que l'accord avait été conclu sans la participation d'acteurs majeurs de l'OPEP comme l'Irak et, surtout, l'Iran, qui prévoit de faire son grand retour sur le marché de l'or noir après la levée de sanctions liées à son programme nucléaire.

L'Iran a d'ores et déjà affirmé mardi qu'il n'entendait pas réduire sa production, tout en se disant "prêt à la discussion" avant que les ministres iranien, irakien et vénézuélien du Pétrole se réunissent mercredi à Téhéran.

"La priorité absolue de Téhéran, c'est de regagner les parts de marché perdues", ont conclu les experts de Commerzbank. "En d'autres termes, l'accord d'aujourd'hui ne tient qu'à un fil."

(c) AFP

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