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Le pétrole reflue, faute d'espoir de rééquilibrage prochain

prix du petrole New YorkNew York: Le pétrole a fini en baisse jeudi à New York, le net sursaut enclenché la veille ayant fini par céder faute d'espoir concret que le marché puisse se rééquilibrer avec une résorption des excédents.
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars a cédé 56 cents à 31,72 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), cédant une partie de ses gains de mercredi.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a perdu 58 cents à 34,46 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

Selon Gene McGillian, chez Tradition Energy, "le marché a essayé de se reprendre mais fondamentalement le tableau reste sombre, et pour qu'une vraie remontée s'installe il faudrait soit voir changer les données du marché du pétrole (ndlr: via une baisse de la production), soit qu'on se rende compte que la peur suscitée par la situation économique soit injustifiée, et pour le moment on ne voit rien de tout ça".

Même le dollar faible, qui bénéficie aux acheteurs de brut munis d'autres devises puisque les échanges sont libellés en billets verts, n'a pas suffi pour finir la séance de jeudi dans le vert - alors que la monnaie américaine a retrouvé des niveaux qu'on n'avait plus vu depuis près octobre.

Le dollar souffre en effet, notamment, d'un regain d'inquiétude sur la vigueur de la reprise économique américaine après des indicateurs décevants, et pourrait participer de l'inquiétude diffuse pour la demande en pétrole.

Par ailleurs, l'espoir d'une éventuelle réunion des pays producteurs pour limiter les excédents semblait s'essouffler, faute d'avancées concrètes.

Les experts de Commerzbank ont fait état de rumeurs émanant du Venezuela selon lesquelles "six pays producteurs, dont la Russie, l'Irak et l'Iran, s'étaient mis d'accord pour une réunion extraordinaire", alors que le ministre vénézuélien du Pétrole Eulogio del Pino est en tournée pour tenter de convaincre ses partenaires d'agir de concert face à l'effondrement des cours.

Mais "l'Arabie saoudite n'est pas un des six pays prévoyant de participer à la réunion, ce qui rend passablement sans intérêt" une telle réunion, ajoutaient-ils.

L'Iran, qui a fait savoir mercredi qu'il soutenait les efforts entrepris par le Venezuela en vue d'une réunion extraordinaire des pays exportateurs de pétrole, a néanmoins "récemment indiqué qu'une telle réunion ne serait utile que si elle débouchait sur un accord pour baisser la production, même si lui-même n'est pas disposé à participer à une telle réduction. Nous restons donc sceptiques sur les chances d'un accord", concluaient les experts de Commerzbank.

"La question reste ouverte de savoir si l'impératif économique l'emportera sur les obstacles politiques à un changement de position de l'Arabie saoudite", a souligné de son côté Tim Evans, chez Citi, estimant à 35% les chances d'une réduction de production à court terme, ou 70% en cas de réunion en présence de l'Arabie saoudite.

Je ne crois pas que les inquiétudes qui nous ont emmenés (en janvier) à des cours au plus bas depuis douze ans soient déjà évacuées, il y a pas mal de chance pour que, au fur et à mesure qu'on ne verra pas de signe d'une réduction de la production en Amérique du Nord ou au niveau mondial, et qu'on verra la conjoncture économique se dégrader, les pressions à la baisse se manifestent de nouveau, a déclaré pour sa part M. McGillian.

(c) AFP

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