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Le pétrole s'essouffle, partagé entre craintes sur les excédents et affaiblissement du dollar

prix du petrole LondresLondres: Les cours du pétrole reperdaient du terrain jeudi en fin d'échanges européens, les investisseurs se montrant prudents après le sursaut de la veille, partagés entre des données confirmant le poids des excédents d'une part et une dépréciation du dollar d'autre part.
Vers 17H20 GMT (18H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 34,68 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 36 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance lâchait 15 cents à 32,13 dollars.

Les marchés pétroliers ont été volatils jeudi alors que les investisseurs ont violemment baladé les prix entre gains et pertes. Il y a une orientation baissière résiduelle sur les marchés pétroliers en raison de l'offre excédentaire démontrée par l'augmentation des stocks américains hebdomadaires (de brut), estimait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.

Les chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE) ont en effet montré une progression bien plus forte que prévu des réserves commerciales de brut aux États-Unis, qui dépassent désormais les 500 millions de barils, au plus haut depuis 1930.

Mais M. Lawler notait également que le fait qu'un possible plus haut ait été atteint sur le dollar, en nette perte de vitesse depuis mercredi, pourrait signifier que les plus bas du pétrole sont de l'histoire ancienne.

La monnaie américaine, qui a atteint vers 13H30 GMT 1,1239 dollar pour un euro, son niveau le plus faible face à la monnaie unique depuis fin octobre, souffre en effet d'un regain d'inquiétude sur la vigueur de la reprise économique américaine après des indicateurs décevants et des propos prudents d'un responsable de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Or, tout affaiblissement du dollar bénéficie aux acheteurs munis d'autres devises puisque les échanges sont libellés en billets verts.

Si le rapport sur l'emploi (américain) de vendredi déçoit sérieusement les attentes, alors le dollar pourrait accentuer davantage son déclin, entraînant potentiellement de nouveaux gains pour le pétrole, soulignait Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.

L'analyste jugeait néanmoins que le scénario le plus probable était que les cours allaient poursuivre leur consolidation de la sorte avant qu'arrive un moment où soit le dollar commence à se renforcer à nouveau, soit les fondamentaux de l'offre et de la demande s'améliorent significativement pour le pétrole.

En outre, les spéculations concernant une éventuelle réunion des pays producteurs pour limiter les excédents semblaient perdre en vigueur parmi les investisseurs, faute d'avancées concrètes.

Les experts de Commerzbank ont fait état de rumeurs émanant du Venezuela selon lesquelles six pays producteurs, dont la Russie, l'Irak et l'Iran, s'étaient mis d'accord pour une réunion extraordinaire, alors que le ministre vénézuélien du Pétrole Eulogio del Pino est en tournée dans ces pays pour tenter de convaincre ses partenaires d'agir de concert face à l'effondrement des cours.

Mais l'Arabie saoudite n'est pas un des six pays prévoyant de participer à la réunion, ce qui rend passablement sans intérêt une telle réunion, ajoutaient-ils.

L'Iran, qui a fait savoir mercredi qu'il soutenait les efforts entrepris par le Venezuela en vue d'une réunion extraordinaire des pays exportateurs de pétrole, a néanmoins récemment indiqué qu'une telle réunion ne serait utile que si elle débouchait sur un accord pour baisser la production, même si lui-même n'est pas disposé à participer à une telle réduction. Nous restons donc sceptiques sur les chances d'un accord, concluaient les experts de Commerzbank.

(c) AFP


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