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Le pétrole bondit, bénéficiant d'un dollar affaibli et malgré une forte hausse des stocks US

prix du petrole LondresLondres: Les cours du pétrole accéléraient nettement leur hausse mercredi en fin d'échanges européens, parvenant même à annuler leurs pertes de la veille, en dépit d'une nouvelle forte hausse des stocks américains de brut.
Vers 17H15 GMT (18H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 34,60 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,88 dollar par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars gagnait 1,78 dollar à 31,66 dollars.

Les cours du Brent et du WTI, qui s'affichaient dans le vert depuis le début de la séance, ont accentué leurs gains après la publication par le ministère américain de l'Énergie (DoE) des dernières statistiques sur les stocks américains de brut, pourtant ressortis en nette hausse.

Les prix du pétrole ont connu un rebond technique alors que le dollar a grimpé, (et ce) malgré une hausse plus forte que prévu des stocks hebdomadaires (de pétrole) aux États-Unis, notait de son côté Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.

Il est assez surprenant de voir comment le marché a réagi à la forte consolidation des stocks (américains) de brut. Cela suggère que le gros des mauvaises nouvelles a déjà été intégré aux prix et que le WTI pourrait désormais se stabiliser autour du niveau des 30 dollars le baril, relevait pour sa part Fawad Razaqzada, analyste chez Cityindex.

Les stocks de pétrole brut ont augmenté beaucoup plus que prévu la semaine dernière aux États-Unis pour atteindre un nouveau plus haut niveau depuis 1930, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Énergie.

Lors de la semaine achevée le 29 janvier, les réserves commerciales de brut ont ainsi progressé de 7,8 millions de barils pour atteindre 502,7 millions de barils, passant pour la première fois depuis le début de ces statistiques hebdomadaires au-dessus du seuil des 500 millions de barils.

Les experts interrogés par l'agence Bloomberg n'avaient tablé que sur une progression de quatre millions de barils tandis que la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) avait prédit la veille une augmentation limitée à 3,8 millions de barils.

Les stocks d'essence ont de leur côté avancé de 5,9 millions de barils, plus que la hausse de 2,5 millions prévue par les experts de Bloomberg, mais un peu moins que la progression de 6,6 millions annoncée par l'API.

En revanche, les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.), ont baissé de 800.000 barils. C'est moins que le déclin de 1,5 million qu'avaient estimé les experts de Bloomberg, mais cela déjoue les prédictions de l'API qui avait tablé sur une augmentation de 400.000 barils.

Mais selon M. Razaqzada, la perte de vigueur du dollar, devise dans laquelle sont libellés les achats d'or noir, explique aussi incontestablement le rebond des prix du pétrole, le baril étant rendu moins onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.

La baisse du dollar s'est en effet accélérée mercredi dans le sillage de nouvelles données américaines décevantes et après des propos d'un responsable de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui a montré une certaine inquiétude vis-à-vis du rythme prévu de hausses des taux d'intérêt américains cette année.

(c) AFP

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