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Le pétrole finit en hausse, hésitant après les stocks aux USA

prix du petrole New YorkNew York: Les cours du pétrole ont monté mercredi à New York, le marché semblant particulièrement perplexe après la publication de chiffres hebdomadaires sur l'offre américaine, plutôt défavorables mais moins catastrophiques que certains investisseurs le prévoyaient.
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars a pris 85 cents à 32,30 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance a gagné 1,30 dollar à 33,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

Les cours, déjà erratiques depuis la fin de semaine précédente, ont enregistré une séance très incertaine, puisqu'ils ont ouvert dans le rouge, se sont orientés en nette hausse après la publication de chiffres du département américain de l'Energie (DoE) sur l'état des réserves et de la production aux Etats-Unis, avant de ralentir en fin de séance.

"Le marché a très envie de se trouver un plancher", a souligné Bob Yawger, de Mizuho Securities, remarquant que les cours avaient multiplié les rebonds, depuis qu'une hausse spectaculaire a interrompu vendredi une longue période de chute.

Cela expliquait en partie la réaction positive du marché après les chiffres du DoE, pourtant peu engageants a priori puisqu'ils témoignent d'un bond de plus de huit millions de barils des réserves de brut, à un niveau sans précédent depuis plus de 85 ans, dans un contexte d'offre déjà largement excessive.

"Ce rapport n'était pas aussi négatif que l'avaient été les estimations de l'American Petroleum Institute (API) sur les stocks de brut", a souligné M. Yawger.

Cette fédération professionnelle américaine, qui publie toujours ses estimations la veille de celles du DoE, avait en effet tablé sur une hausse de plus de 11 millions de barils, mettant le marché dans une mauvaise disposition à l'ouverture.

Parmi les autres chiffres favorables du DoE, le terminal de Cushing, référence du WTI, "a vu ses réserves de brut décliner pour la première fois depuis trois mois", et les stocks de produits distillés, comme le fioul de chauffage, "ont plus baissé que ce qu'avait annoncé l'API", a énuméré M. Yawger.

Néanmoins, "la semaine prochaine, le DoE pourrait annoncer des réserves de brut au-dessus de 500 millions de barils, ce qui serait très intimidant", a mis en garde M. Yawger. "Cela risque d'interrompre tout rebond d'ici le milieu de la semaine prochaine."


- Démenti russe

Surtout, même si le DoE a fait état mercredi d'une légère baisse de la production américaine, elle reste élevée, car la résistance des compagnies empêche toujours le bas niveau des cours de se traduire par un franc déclin de l'offre.

Toutefois, "aujourd'hui, le secteur du pétrole a été effrayé par des annonces de Continental Resources - deuxième producteur de pétrole dans le Dakota du Nord et l'un des plus rentables - qui a dit avoir besoin de cours supérieurs à 37 dollars pour gagner de l'argent", a rapporté Matt Smith, de ClipperData. "Ces craintes ont aussi été alimentées par le fait que Continental a reconnu qu'il réduirait sa production de 10% cette année."

Le marché est plombé depuis la mi-2014 par le niveau élevé de l'offre, que ce soit aux Etats-Unis, dans l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ou en Russie, et a glissé encore plus avant depuis le début 2016.

A ce titre, "le marché semble aussi résister face des déclarations officielles russes selon lesquelles +il n'y a aucune discussion particulière sur une coopération+ avec l'OPEP pour le moment", a remarqué Tim Evans, de Citi.

Le marché avait beaucoup profité mardi de rumeurs sur un rapprochement entre le cartel et Moscou pour discuter de baisses de production afin de stabiliser les prix.

"Nous avons tendance à reprendre à notre compte ce que dit une source de l'OPEP: +Quelque chose se prépare mais cela risque de ne pas être rapide+", a ajouté M. Evans.

Sur le plan de l'équilibre du marché, "le problème, c'est peut-être le niveau sans précédent de la production russe et le retour du pétrole iranien", à la suite de la levée de sanctions contre le programme nucléaire de Téhéran, a-t-il précisé. "Mais politiquement, c'est le fait que l'Arabie saoudite et ses alliés insistent au sein du cartel pour plutôt défendre leurs parts de marché."

(c) AFP

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