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Le pétrole amorce une reprise après un décrochage suite à la levée des sanctions contre l'Iran

prix du petrole LondresLondres: Les prix du pétrole tentaient un léger rebond lundi en cours d'échanges européens, après avoir nettement chuté depuis vendredi alors que la perspective du retour des exportations iraniennes de brut risque d'aggraver la surabondance d'offre qui grève le marché depuis plus d'un an et demi.
Vers 11H10 GMT (12H10 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 29,07 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 13 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en février gagnait également 13 cents à 29,55 dollars.

Les cours du Brent et du WTI ont fortement creusé leurs pertes en fin de semaine dernière, finissant sous les 30 dollars vendredi et signant ce lundi à l'ouverture des échanges asiatiques de nouveaux plus bas en plus de douze ans.

Le prix de la référence européenne du brut est ainsi tombé à 27,67 dollars le baril, un minimum depuis le 25 novembre 2003, tandis que son homologue new-yorkais a atteint au même moment 28,36 dollars le baril, un plus bas depuis le 30 octobre 2003.

L'attention (des investisseurs) va de nouveau se focaliser (ce lundi) sur la direction des prix du pétrole, sur lesquels une pression supplémentaire s'exerce maintenant qu'il a été officiellement confirmé que l'Iran a reçu le feu vert pour réintégrer le marché pétrolier, notait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

La semaine dernière, le marché pétrolier a subi une chute de plus de 11% à New York et de près de 14% à Londres, à peine freinée par un petit rebond jeudi. Rien que depuis vendredi, il a perdu près de 11% à Londres et 9% à New York, les investisseurs anticipant la fin des sanctions occidentales pesant sur les exportations de pétrole iranien, qui ont effectivement été officiellement levées samedi, à la faveur de l'entrée en vigueur de l'accord nucléaire.

En application de l'accord historique conclu en juillet entre Téhéran et les grandes puissances, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a certifié samedi que l'Iran avait respecté ses obligations visant à garantir la nature strictement pacifique de son programme nucléaire.

Cette attestation a entraîné la levée des sanctions économiques et financières de l'UE, des États-Unis et de l'ONU avec effet immédiat.

Ces sanctions ont asphyxié l'économie de cette puissance régionale, membre de l'OPEP qui dispose des quatrièmes réserves de brut au monde, et des deuxièmes de gaz.

A partir de (lundi), l'Iran est désormais à nouveau en mesure d'exporter des quantités illimitées de pétrole et de gaz. Cette offre additionnelle en provenance d'Iran n'aurait pas pu intervenir à un pire moment étant donné que le marché est déjà surapprovisionné en pétrole, ce qui signifie que l'excédent va encore s'accroître, relevaient les analystes de Commerzbank.

Selon ces derniers toutefois, même si le retour de l'Iran était inscrit à l'agenda depuis un moment et n'a donc pas constitué une grande surprise pour les investisseurs, les prix se devaient de réagir négativement à court terme étant donné le pessimisme ambiant du marché.

A l'image des experts de Commerbzank, plusieurs analystes estimaient en effet que l'afflux de barils supplémentaires de brut en provenance d'Iran allait compromettre toute reprise des prix dans un avenir proche, ouvrant la voie à un déclin encore plus prononcé des prix de l'or noir.

Le fait que le prix du pétrole a achevé la semaine dernière en dessous de 30 dollars le baril est un énorme mouvement psychologique (qui) ouvre potentiellement la voie à la poursuite d'un glissement du pétrole vers les 20 dollars le baril, ce qui encouragerait bien entendu d'autres ondes de choc pour les marchés et l'anxiété des investisseurs, observait ainsi Jameel Ahmad, analyste chez FXTM.

(c) AFP

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