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Le pétrole chute à de nouveaux plus bas, malgré la baisse des stocks américains de brut

prix du petrole LondresLondres: Les cours du pétrole dégringolaient mercredi en fin d'échanges européens, lestés par le bond des réserves d'essence et de produits distillés aux États-Unis la semaine dernière, malgré une baisse inattendue des stocks de brut, dans un marché croulant déjà sous l'offre excédentaire.
Vers 17H10 GMT (18H10 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 34,62 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 1,80 dollar par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance lâchait 1,63 dollar à 34,34 dollars.

Les cours du Brent et du WTI, qui s'affichaient dans le rouge depuis le début des échanges européens, ont accentué leur déclin après la publication des stocks américains de brut, qui sont pourtant ressortis en nette baisse pour la deuxième fois en trois semaines.

Le Brent, qui était passé à la mi-journée sous les 35 dollars le baril, a atteint 34,26 dollars peu avant 16H00 GMT, soit un plus bas depuis le 1er juillet 2004. De son côté, le WTI se rapprochait de son plus bas depuis la mi-février 2009, atteint fin décembre.

Lors de la semaine achevée le 1er janvier, les réserves commerciales de brut se sont en effet repliées de 5,1 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg avaient tablé sur une hausse de 500.000 barils.

En revanche, la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API), dans ses propres estimations publiées mardi soir, avait anticipé un reflux des stocks encore plus marqué durant la semaine du Nouvel An, qu'elle chiffrait à 5,6 millions de baril.

A première vue, cela aurait dû être des bonnes nouvelles, mais comme toujours, le diable loge dans les détails, estimait Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.

Les investisseurs ont en effet davantage réagi à la forte hausse des réserves d'essence et de produits distillés (diesel, fioul de chauffage, kérosène, etc.), qui ont bondi respectivement de 10,6 millions de barils et 6,3 millions de barils, soit bien plus que ne le prévoyaient les experts de Bloomberg (+1,8 million et +2 millions) et l'API (+7,1 millions et +5,6 millions).

Cela est sans aucun doute dû à un temps plus doux qui a réduit le besoin de chauffage, ajoutait M. Razaqzada.

De son côté, James Hughes, analyste chez GKFX, notait que la chute des cours était également une conséquence de la probabilité que les tensions géopolitiques entre l'Arabie saoudite et l'Iran aient douché les espoirs d'un accord sur la production de pétrole au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Ni Ryad ni Téhéran ne semblent en effet prêts à céder le moindre terrain à leur rival, le premier étant bien décidé à maintenir ses parts de marché à tout prix quand le second revendique son droit à regagner celles perdues depuis l'imposition des sanctions occidentales en 2012, même si l'Arabie saoudite paraît avoir davantage les moyens que l'Iran de mener une guerre des prix sans merci.

Si vous ajoutez cela au fait que nous avons eu d'incessantes mauvaises nouvelles en provenance de Chine (...), alors l'effet boule de neige bat son plein, ajoutait-il.

Le dollar a en effet bénéficié des craintes entourant la situation en Chine où la croissance continue de montrer des signes de ralentissement, comme sont venus le confirmer vendredi de nouveaux indicateurs sur l'activité manufacturière de la deuxième économie mondiale.

Mais tout renforcement du dollar, prisé en tant que valeur refuge, pèse à l'inverse sur les cours du brut, libellés en billets verts et donc rendus plus onéreux pour les investisseurs disposant d'autres devises.

(c) AFP

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