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Le pétrole hésite, le marché restant déprimé

prix du petrole New YorkNew York: Les cours du pétrole ont stagné lundi à New York, le niveau réduit des échanges encourageant le marché à des évolutions erratiques, même si la tendance générale restait à la déprime face au niveau toujours excessif de l'offre.
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier a pris un cent à 34,74 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir terminé la semaine précédente à son plus bas depuis février 2009.

A Londres, le prix du baril de Brent, référence européenne du brut, a plus souffert, perdant 51 cents à 36,35 dollars, soit son plus bas niveau en fin de séance depuis onze ans.
"D'un point de vue technique, le fait de battre des records à la baisse exacerbe la tendance au déclin car les investisseurs abaissent leurs objectifs de cours", a expliqué Tim Evans, de Citi. "Du point de vue de l'équilibre réel du marché, la situation est peut-être moins dramatique."

La baisse des cours à Londres ou leur difficulté à rebondir à New York "reflète plutôt le déséquilibre persistant entre l'offre et la demande que de nouveaux éléments d'actualité", a-t-il jugé.

Après avoir échoué pendant toute l'année à rebondir durablement, vu le contexte de surabondance générale et d'incertitudes sur la demande mondiale, le marché plonge encore plus bas depuis début décembre à la suite de la décision par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de ne plus se fixer d'objectifs chiffrés.


- Expiration du contrat

A ce titre, le marché n'a obtenu aucun soutien depuis le week-end, puisque "le ministre irakien du Pétrole a prévenu que l'Opep ne réduirait pas sa production, tandis que l'Agence internationale de l'Energie a estimé que la production de l'Iran", membre du cartel, "augmenterait de 500.000 barils par jour (bj) en 2016", à la suite de la levée des sanctions occidentales, a rapporté John Kilduff, d'Again Capital.

"On savait déjà tout cela, mais c'est une piqûre de rappel quant aux facteurs défavorables pour le marché", a-t-il insisté.

Le risque d'afflux d'or noir iranien "est souligné par des rumeurs sur un accord entre l'Iran et l'Inde", a rapporté Matt Smith, de ClipperData. "L'Iran va approvisionner l'Inde en pétrole à un fort rabais (...) comme il tente de reconstruire sa part de marché."

Les observateurs n'étaient guère plus optimistes à court terme, estimant que le niveau réduit des échanges, à cause de l'absence de nombreux investisseurs pour Noël et le jour de l'An, risquait de pousser les acteurs présents sur le marché à tirer les cours à la baisse.

"On risque d'essayer de voir jusqu'où le marché peut tomber, comme tout continue à témoigner d'une offre élevée et d'une demande réduite", a prévenu Carl Larry, de Frost Sullivan, évaluant personnellement à 32 dollars le baril cet éventuel plancher.

Certains analystes estimaient par ailleurs que la relative bonne performance du baril de WTI, par rapport à son homologue londonien, était surtout due à des fluctuations incertaines à cause de l'expiration lundi du contrat pour janvier.

Enfin, sur un autre plan, "c'est le marché de l'essence qui a baissé le plus drastiquement, sur fond de rumeurs quant au report d'une grève dans une raffinerie d'ExxonMobil à Anvers", en Belgique, a remarqué M. Evans. "Cela laisse penser que les importations vont pouvoir augmenter dans le port de New York."

(c) AFP

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