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Le pétrole se reprend un peu dans un marché toujours lesté par l'offre

prix du petrole LondresLondres: Les cours du pétrole se reprenaient un peu mardi en fin d'échanges européens, après s'être encore nettement enfoncés la veille, mais restaient affaiblis par une offre mondiale de brut surabondante.
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 38,65 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 73 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait 85 cents à 37,16 dollars.

Les cours du brut avaient lundi nettement accentué un mouvement de repli débuté fin novembre, tombant à Londres à 36,33 dollars le baril, au plus bas depuis le 24 décembre 2008, et à New York à 34,53 dollars le baril, leur niveau le plus faible depuis le 18 février 2009.

"Même si les fluctuations quotidiennes des prix des matières premières semblent ne pas avoir du sens, des explication sur les fondamentaux permettent généralement de les expliquer après coup", commentaient les analystes de Commerzbank.

Parmi les raisons expliquant la volatilité des prix lundi, les experts citaient ainsi les accords de Paris sur le climat adopté samedi "car des limitations plus strictes d'émission de gaz à effet de serre risquent de peser sur la demande en énergie fossile à long terme".

Cependant, en l'absence de nouvelles données majeures sur les fondamentaux de l'offre et de la demande de pétrole, "toute glissade des prix donne lieu à une réaction contraire", et donc à un rebond technique des cours, relevait-on chez Commerzbank.

En outre, les cours de l'or noir trouvaient un peu de soutien mardi dans l'accès de faiblesse persistant du dollar, qui rend les achats de brut, libellés dans la monnaie américaine, moins onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises et stimule ainsi leur demande.

Les mouvements du dollar étaient hésitants mardi alors que les cambistes attendaient avec fébrilité la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui pourrait annoncer mercredi la première hausse de ses taux directeurs en près de 10 ans.

Mais l'idée générale sur le marché reste que l'offre reste surabondante, limitant toute possibilité d'un rebond durable des cours.

"La faiblesse de la demande industrielle et des températures douces (pour la saison) des deux côtés de l'océan Atlantique font aussi que les opérateurs sur le marché du pétrole voient (tout rebond) avec scepticisme", observaient les analystes de Commerzbank.

Dans ce contexte d'offre surabondante et de demande terne, les investisseurs décortiqueront mercredi le rapport hebdomadaire sur les réserves d'or noir des États-Unis établi par le département américain de l'Énergie (DoE).

Selon la prévision médiane des analystes sondés par l'agence Bloomberg, les réserves américaines de brut devraient avoir diminué de 500.000 barils, tandis que les stocks d'essence se seraient étoffées de 1,2 million de barils et ceux de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient gonflé de 1,5 million de barils.

Les investisseurs attendaient mardi les données de l'association professionnelle API sur les réserves américaines de pétrole en quête d'indices sur les données officielles de mercredi.

(c) AFP

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