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Le pétrole cherche sa direction, dans un marché particulièrement volatil après l'Opep

prix du petrole LondresLondres: Les cours du pétrole hésitaient sur la marche à suivre mardi en fin d'échanges européens, après avoir lourdement chuté la veille et atteint de nouveaux plus bas en séance, dans un marché toujours plombé par l'immobilisme de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) face à la surabondance mondiale.
Vers 17H05 GMT (18H05 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 40,55 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 18 cents par rapport à la clôture de lundi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 6 cents à 37,59 dollars.

Les cours du Brent et du WTI, après avoir légèrement rebondi mardi en début d'échanges asiatiques, se sont brusquement enfoncés en début d'après-midi à de nouveaux plus bas en près de sept ans, et tentaient depuis de se stabiliser. Le marché digérait la décision de l'Opep, dont les investisseurs espéraient une position plus conciliante, qui a annoncé vendredi à Vienne qu'elle maintenait son niveau actuel de production, sans toutefois annoncer d'objectif chiffré pour celui-ci.

Les prix du pétrole ont été très volatils alors que les investisseurs ont lutté avec une confiance vraiment faible, commentait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.

Le baril de Brent a ainsi franchi à la baisse la barre des 40 dollars le baril pour la première fois depuis février 2009, tombant vers 14H00 GMT à 39,81 dollars tandis que le WTI a plongé au même moment à 36,64 dollars, un minimum également depuis février 2009.

Après la décision de l'Opep - ou devrait-on dire l'indécision - la semaine dernière, la question n'était pas si mais plutôt quand cela allait arriver, a noté Daniel Sugarman, analyste chez ETX Capital, faisant référence au passage du Brent sous le seuil des 40 dollars le baril.

Même si le marché ne s'attendait pas à ce que le cartel accède à la demande formulée par plusieurs de ses membres de procéder à des réductions de production pour soutenir les prix, il comptait au moins sur l'Organisation pour faire preuve de bonne volonté alors que les prix du pétrole ont perdu plus de 60% de leur valeur depuis la mi-2014.

Mais maintenant que le Brent a franchi à la baisse le seuil des 40 dollars, la plupart des investisseurs ne sont pas surpris puisque la seule façon pour le WTI de rebondir est d'atteindre le plancher des 20 dollars le baril et de n'avoir aucun autre choix que de repartir à la hausse, ou alors de voir la production de pétrole réduite par l'Opep ou les producteurs de schiste américains, sachant que seule l'une de ces deux options est probable, relevait James Hughes, analyste chez GKFX.

Ainsi, selon l'analyste, le cartel n'a, quoi qu'il arrive, aucune intention d'intervenir pour soutenir les prix, réitérant en cela sa position consistant à laisser le marché se rééquilibrer seul via le mécanisme des prix, dans l'espoir que la chute continue des cours finisse par miner définitivement la résistance des producteurs hors-Opep, notamment les exploitants américains de pétrole de schiste.

Dans ce contexte, les investisseurs attendaient désormais mercredi les statistiques hebdomadaires sur l'état des réserves de brut aux États-Unis, dont un premier indice leur sera fourni par la publication ce mardi, après la clôture des marchés, des estimations de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API).



(c) AFP

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