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Le pétrole décline, sapé par une nouvelle hausse des stocks américains

prix du petrole LondresLondres: Les cours du pétrole creusaient leurs pertes jeudi en fin d'échanges européens, toujours plombés par la surabondance d'offre disponible sur le marché, qu'une hausse des stocks américains plus importante que prévu est venue confortée.
Vers 17H15 GMT (18H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 44,46 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,35 dollar par rapport à la clôture de mercredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 1,19 cent à 41,74 dollars.

Les cours du Brent et du WTI, après avoir oscillé à proximité de l'équilibre en début de séance, ont accentué leur déclin de la veille, dans un marché pessimiste après un rapport mensuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et une nouvelle augmentation des stocks américains de brut aux États-Unis, plus forte qu'attendu.

Le pétrole échangé à New York a même atteint 41,69 dollars vers 14H15 GMT, soit un plus bas en deux mois et demi.

Lors de la semaine achevée le 6 novembre, les réserves commerciales américaines de brut ont en effet progressé de 4,2 millions de barils pour atteindre 487,0 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg ne s'attendaient qu'à une hausse de 1,3 million, selon des chiffres publiés jeudi par le département américain de l'Énergie (DoE).

Habituellement publiées le mercredi, les statistiques du DoE avaient été repoussées à jeudi à cause d'un jour en partie férié le 11 novembre.

Ces chiffres officiels restent néanmoins nettement inférieurs à l'estimation de l'association professionnelle American Petroleum Institute (API), qui avait tablé mardi soir sur une augmentation de 6,3 millions de barils.

"Les stocks hebdomadaires américains ont simplement conforté un sentiment existant de longue date sur le marché à propos de la surabondance d'offre. Cette donnée n'a pas fondamentalement constitué une surprise, elle a simplement accentué la tendance esquissée dès l'ouverture de jeudi", commentait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.

Les réserves d'essence aux États-Unis ont pour leur part baissé de 2,1 millions de barils, soit plus que le déclin d'un million annoncé par les analystes de Bloomberg, mais moins que le recul de 3,2 millions prévu par l'API.

Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont avancé de 400.000 barils, alors que les experts de Bloomberg s'attendaient à une baisse d'un million et l'API à un recul de 500.000.

Très surveillée par les analystes, la production américaine a encore progressé, à hauteur de 25.000 barils par jour, pour s'établir à 9,185 millions de barils par jour (mbj).

"Cette dangereuse combinaison à la fois d'un excès d'offre agressif et d'un déclin potentiel de la demande mondiale de pétrole a constamment dissuadé toute attirance des investisseurs vers le WTI, et limité à maintes reprises tout espoir de voir le pétrole rebondir", soulignait pour sa part Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

La publication du rapport mensuel de l'Opep jeudi n'a par ailleurs pas contribué à soutenir le moral des investisseurs.

A trois semaines de sa prochaine réunion, le cartel, qui contribue à la déprime des cours en s'abstenant depuis un an d'abaisser son plafond théorique de production, a maintenu inchangées par rapport au mois précédent ses prévisions de demande et d'offre de brut pour 2015 et 2016.

En outre, notait Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis, l'organisation "a indiqué que le surplus actuel d'offre était le plus important depuis au moins dix ans".

(c) AFP

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