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Le pétrole décline nettement dans un marché lesté par une offre excédentaire

prix du petrole LondresLondres: Les cours du pétrole s'enfonçaient dans le rouge mercredi en fin d'échanges européens, accablés par la surabondance d'offre pesant sur le marché qui, selon plusieurs indicateurs, ne devrait pas s'alléger à court terme.
Vers 17H30 GMT (18H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 46,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,34 dollar par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,16 dollar à 43,05 dollars.

Les prix du pétrole ont de nouveau chuté mercredi après qu'une hausse des réserves plus importante que prévu selon des données de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE) et de l'American Petroleum Institute (API) a alimenté les inquiétudes d'un excès d'offre, notait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.

Comme souvent en milieu de semaine, l'attention des investisseurs se portait sur les États-Unis, où le gouvernement publiera jeudi ses chiffres hebdomadaires sur l'offre. Habituellement publiés le mercredi, ils sont repoussés à cause d'un jour férié pour le 11 novembre.

En amont des chiffres officiels du département américain de l'Énergie (DoE), la fédération professionnelle American Petroleum Institute a publié mardi ses propres estimations sur l'état des réserves de brut aux États-Unis.

Les chiffres (de l'API) montrent que les stocks de brut américains ont augmenté de 6,3 millions de barils la semaine dernière. Les réserves dans le terminal de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis) ont aussi enregistré une hausse prononcée de 2,5 millions de barils. Ces deux chiffres ont largement dépassé les attentes, relevaient les analystes de Commerzbank.

Selon Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque, le consensus table sur une hausse des stocks de 1,8 million de barils pour la semaine achevée le 6 novembre.

Les craintes de voir une surabondance persistante d'offre de brut inonder le marché étaient en outre alimentées par le rapport contrasté de l'Agence internationale de l'Énergie publié mardi.

L'AIE, basée à Paris et liée à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), a estimé dans son rapport annuel mardi que le marché du pétrole devrait attendre 2020 pour se rééquilibrer, tout en n'excluant pas qu'il subisse une période prolongée de prix bas.

Les hausses de stocks et des attentes plus prononcées d'une hausse des taux américains cette année ont contribué à la baisse des prix sur le baril, ajoutait M. Dembik.

Le renforcement du dollar alimenté par la perspective d'un relèvement des taux d'intérêts américains a également contribué à assombrir le tableau. L'or noir est libellé en billets verts et tout renforcement du dollar pénalise les acheteurs détenteurs d'autres devises.



(c) AFP


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