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Le pétrole repart à la baisse, plombé par la Russie et la Chine

prix du petrole LondresLondres: Les prix du pétrole perdaient du terrain lundi en cours d'échanges européens, lestés par de nouvelles craintes sur une surabondance d'offre, ainsi que par un indicateur chinois de mauvais augure pour la demande d'or noir.
Vers 11H30 GMT (12H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 48,83 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 73 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 72 cents à 45,87 dollars.

Les cours du Brent et du WTI, après avoir terminé dans le vert vendredi dans le sillage d'une nouvelle baisse du nombre de puits en activité aux États-Unis, étaient affectés lundi par de nouvelles données sur la production de la Russie, des craintes entourant l'offre de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) ainsi que par le repli de l'activité manufacturière en Chine.

L'attention des investisseurs est aujourd'hui concentrée sur l'équilibre du marché pétrolier à court terme avec davantage de pétrole en provenance de Russie et de l'Opep ainsi que des statistiques chinoises baissières, qui ont pesé sur les marchés boursiers, notait Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.

D'après lui, les informations selon lesquelles la Russie a augmenté ses exportations de pétrole brut de 1,7% sur un mois et de 10% sur un an en octobre, avec une production totale de brut atteignant un record de 10,8 millions de barils par jour, ont tiré les prix vers le bas.

De même, les chiffres faisant état d'une baisse de production de l'Opep pour octobre n'ont pas permis aux prix de se maintenir durablement à la hausse.

La production de l'Opep en octobre a décliné de 120.000 barils par jour pour atteindre 31,64 millions de barils par jour, mais les chiffres de septembre ont été révisés à la hausse à 80.000 barils par jour, relevaient pour leur part les analystes de Commerzbank.

L'Opep continue ainsi à produire bien au-delà de la demande, que l'Energy Information Administration (EIA, une antenne du département américain de l'Énergie, DoE) a établi à 30,5 millions de barils par jour au quatrième trimestre, ajoutaient-ils.

En outre, le nouveau repli de l'activité manufacturière en Chine, qui a continué de se contracter fortement en octobre, quoique à un rythme moins prononcé que les mois précédents, n'était pas de bon augure pour la santé de la deuxième économie mondiale et du premier consommateur d'énergie au monde.

La baisse vendredi des puits de pétrole en activité aux États-Unis est assez encourageante mais nous doutons que cela suffise a soutenir les cours, soulignait Bjarne Schieldrop.

La société de services pétroliers Baker Hughes a annoncé que le nombre de puits en activité avait baissé de 16 unités cette semaine, pour s'afficher en chute de plus de 64% depuis la mi-octobre 2014.

De même, selon M. Schieldrop, le seul réconfort que pouvaient trouver les prix du brut lundi provenait d'un dollar plus faible, ce qui n'était là encore pas suffisant pour renverser la tendance baissière des cours.

Un billet vert affaibli rend les achats de pétrole, libellés dans la monnaie américaine, moins onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.



(c) AFP

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