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Stable à New York, le pétrole finit une semaine de déprime

prix du petrole New YorkNew York: Freiné par la force du dollar et les inquiétudes persistantes sur une offre excessive, le pétrole a terminé proche de l'équilibre vendredi à New York, dans la foulée d'une semaine morose et dominée par l'accord nucléaire iranien.
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août a perdu deux cents à 50,89 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), terminant pour la troisième séance de suite à son plus bas niveau de clôture depuis début avril.

Depuis le début de la semaine, les cours du pétrole ont baissé d'environ de deux dollars le baril, ce qui confirme le repli entamé depuis le début du mois par le marché après une période de stabilisation autour de 60 dollars pendant le printemps.

En premier lieu, la force du dollar a joué toute la semaine, a mis en avant Carl Larry, de Frost Sullivan. C'est une préoccupation très importante et cela maintient les prix sous pression.

Comme les échanges pétroliers sont libellés en dollar, la force du billet vert, qui s'est accentuée lors des derniers jours, les rend plus coûteux et donc moins attirants pour les investisseurs.

Or, aux Etats-Unis, des chiffres meilleurs que prévu, sur les mises en chantier de logements et sur l'inflation, renforcent l'idée que la Réserve fédérale (Fed) va relever ses taux avant la fin de l'année, une perspective favorable au dollar, alors que l'euro est freiné par la necessité d'un plan d'aide à la Grèce, a noté Tim Evans, de Citi.

La force du dollar plombe un marché pétrolier déjà déprimé par la surabondance mondiale d'or noir, pour laquelle l'accord conclu en début de semaine entre Téhéran et les grandes puissances semble de mauvais augure car il ouvre la voie à une reprise des exportations iraniennes.

On continue à faire attention à ce qui se passe autour de l'Iran, en particulier du côté de l'Arabie saoudite, grand rival régional de la République islamique et membre comme elle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a rapporté M. Larry.

Les Etats-Unis essaient, comme avec Israël, de faire passer la pilule, mais les Saoudiens semblent décidés à augmenter de façon très agressive leur production de brut et de produits raffinés, ce qui pèse probablement sur les cours, a-t-il précisé.

Dans ce contexte, les investisseurs n'ont guère trouvé de soulagement dans l'annonce d'une petite baisse du nombre de puits américains en activité, selon le décompte du groupe privé Baker Hughes, même si elle laisse entrevoir à certains observateurs une réduction de l'offre du pays.

Les gens se disent qu'on va voir les quantités de brut augmenter ailleurs dans le monde, même si la production baisse aux Etats-Unis, et que ces éléments vont se compenser, a estimé M. Larry.



(c) AFP

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