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Le pétrole baisse, lesté par la Grèce et la surabondance d'offre

prix du petrole LondresLondres: Les prix du pétrole chutaient lundi en cours d'échanges européens, après le non grec aux créanciers d'Athènes et dans un marché inondé d'or noir.
Vers 10H15 GMT (12H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 58,94 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,38 dollar par rapport à la clôture de vendredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 2,48 dollars à 54,45 dollars par rapport à la clôture de jeudi. La salle de marché du WTI était restée fermée vendredi à New York en raison d'un jour férié.

La tourmente grecque fait pression sur les cours du Brent, expliquaient les analystes de PVM. Les cours du Brent sont tombés vers 09H30 GMT à leur plus bas niveau depuis le 15 avril, à 58,78 dollars le baril.

Les Grecs se sont prononcés massivement contre les exigences des créanciers du pays, votant à 61,31% en faveur du non à leurs propositions, créant une grande incertitude quant à l'éventuelle reprise des négociations ou même une possible sortie du pays de la zone euro.

Les cours de la référence américaine, le WTI, ont atteint vers 09H00 GMT leur plus bas niveau depuis le 15 avril également, à 54,44 dollars le baril, même si, comme le précisait Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB, le fort déclin des cours du WTI avait également à voir avec le fait que les marchés américains sont restés fermés vendredi et que les prix rattrapaient leur retard sur le mouvement de la référence européenne en fin de semaine.

Pour Myrto Sokou, analyste chez Sucden Financial, le dollar fort et les inquiétudes sur la stabilité économique de la Grèce pesait sur toutes les matières premières ce lundi.

Un renchérissement du dollar tend en effet à rendre moins attractifs les achats de pétrole libellés en dollar, car plus onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.

Grèce mise à part, les analystes soulignaient également que les fondamentaux du marché du pétrole restaient baissiers, l'offre demeurant surabondante.

Les cours de l'or noir demeuraient ainsi lestés par les négociations sur le nucléaire iranien alors que les ministres des grandes puissances et de l'Iran se retrouvent à Vienne.

L'Iran et les six pays négociateurs se sont donnés jusqu'à mardi pour parvenir à un accord visant à s'assurer que le programme iranien ne puisse avoir de dimension militaire, en échange d'une levée des sanctions internationales qui frappent le pays.

Et la levée des sanctions, même si elle ne sera pas immédiate, devrait se traduire par un afflux d'or noir iranien sur les marchés, ce qui pourrait retarder toute reprise ferme des cours en 2015-2016, selon plusieurs analystes.

Nous pouvons être certains que les exportations de brut iranien, actuellement à 1,4 million de barils par jour (mbj), vont augmenter discrètement bien avant la levée des sanctions, estimaient les analystes de PVM.



(c) AFP


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