Londres: Les cours du pétrole se stabilisaient mercredi en cours d'échanges européens, soutenus par le rebond de l'activité manufacturière chinoise, mais restaient sous pression avant les stocks américains.
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 59,09 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 73 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance grappillait 20 cents à 49,48 dollars.
Les investisseurs ont retrouvé un peu de confiance après la publication mercredi de l'indice préliminaire HSBC sur l'activité manufacturière chinoise.
En effet, l'indice PMI des directeurs d'achats calculé par la banque --et encore provisoire, le mois de février n'étant pas achevé-- s'est établi à 50,1, contre 49,7 en janvier.
Un chiffre supérieur à 50 marque une expansion de l'activité manufacturière, tandis qu'un indice inférieur à ce seuil signale une contraction.
Même si les signaux sur la santé économique de la deuxième économie mondiale restaient mitigés, ce sursaut de l'indice PMI de HSBC a été accueilli positivement sur les marchés pétroliers, la Chine étant le deuxième plus gros consommateur de pétrole au monde après les États-Unis.
Les investisseurs vont certainement être d'humeur à prendre des risques après la performance des bourses en Asie faisant suite au PMI encourageant, notaient les analystes de PVM.
Le rebond de l'indicateur PMI à un plus haut en quatre mois, combiné aux commentaires de la présidente de la Réserve Fédérale américaine (Fed) Janet Yellen ont gonflé un peu plus le moral du marché, commentaient les analystes de JBC Energy.
Mais l'humeur du marché pourrait bien être gâchée par la publication hebdomadaire des stocks par le Département américain de l'Énergie (DoE) mercredi, même si la plupart des opérateurs s'attendaient à une hausse de ces derniers.
Malgré l'avancée des cours mercredi (en début d'échanges européens) je demeure prudent sur les perspectives de progression du WTI (la référence du brut américaine) à cause de la publication des stocks américains, prévenait Jameel Ahmad, analyste chez FXTM.
Pour les analystes du courtier PVM, les estimations de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) sorties la veille pesaient déjà sur les marchés.
Selon plusieurs analystes l'API estime que les niveaux de brut ont progressé de 8,9 millions de barils la semaine dernière.
Pour la semaine précédente l'API avait rapporté une hausse des stocks de 14,3 millions de barils et le DoE avait lui fait état d'un gonflement des stocks de +seulement+ 7,7 millions de barils, expliquaient les analystes de Commerzbank.
Selon les analystes interrogés par l'agence Bloomberg, les stocks de brut auraient progressé de 3,7 millions de barils, tandis que les réserves d'essence et les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient respectivement diminué de 1,8 million et 3,3 millions de barils.
Mais le marché pourrait être encore une fois surpris négativement après la sortie des chiffres du DoE, concluaient les analystes de Commerzbank.
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