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Le baril de pétrole finit à un nouveau plus bas depuis 2009

prix-du-petrole New YorkNew York: Les prix du pétrole ont chuté jusqu'à un niveau inédit depuis presque six ans vendredi, victimes d'un dollar en plein essor qui rendait le brut moins attractif, alors que les craintes sur la transition politique en Arabie saoudite s'estompaient.
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars a perdu 72 cents, à 45,59 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), finissant à un plus bas en clôture depuis le 11 mars 2009, quand il avait clôturé à 42,33 dollars.

A l'inverse, à Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance à fini en petite hausse, de 27 cents, à 48,79 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

En baisse dès l'ouverture, les prix de l'or noir ont creusé leurs pertes en deuxième partie de séance new-yorkaise, effaçant le rebond enregistré dans la nuit à l'annonce de la disparition jeudi soir du roi d'Arabie saoudite, le premier pays exportateur de brut au monde.

Il est très vite devenu clair ce matin qu'il n'y aurait pas de changement dans la politique énergétique de l'Arabie saoudite et que la situation de surabondance dans lequel se trouve le marché n'allait pas être modifiée, a remarqué Andy Lipow, de Lipow Oil Advisors.

En effet, la première action du nouveau souverain a été de rassurer sur le maintien du cap mais aussi du personnel politique, ce qui a instantanément apaisé les inquiétudes, a renchéri Phil Flynn, de Price Futures Group.

Dans son premier discours retransmis à la télévision nationale, le nouveau roi Salmane, demi-frère d'Abdallah âgé de 79 ans, s'est en effet engagé à continuer sur le chemin de ses prédécesseurs. A la tête du principal producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), il a plaidé pour la continuité dans la politique du royaume pétrolier et l'unité au sein du monde musulman.

La décision de l'Opep de maintenir inchangé en novembre son plafond de production, les pays du Golfe se tenant prêts à réduire leurs profits pour conserver leurs parts de marché, avait accéléré la chute des cours. Les prix ont plongé au total de 60% depuis le mois de juin.


- Nouvel envol du dollar

Et, au cours de la séance, un nouvel envol du dollar consécutif aux annonces de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi a encore accentué la pression sur les prix, a relevé M. Flynn.

Revivifié, notamment face à l'euro, par le vaste programme de soutien monétaire mis en place par la banque centrale pour tenter de remettre sur pied une économie européenne à la traîne et de lutter contre la déflation, le billet vert évoluait à des sommets plus vus depuis plus de 11 ans face à la monnaie unique.

Or, plus le dollar est fort, moins les actifs libellés en dollars, comme le brut, sont intéressants pour les acheteurs munis d'autres monnaies.

Le baril de Brent a lui bénéficié de l'impact positif attendu des mesures d'assouplissement monétaire de la BCE sur l'économie de la zone, ce qui améliore les perspectives de demande en or noir dans la région, a précisé l'expert en énergie.

D'autre part, une prime de risque géopolitique avec la montée des tensions au Yémen a aussi joué sur les cours de la référence européenne de brut, plus sensible à ce type d'événements, a estimé M. Lipow.

Pièce maîtresse dans le dispositif américain de lutte contre Al-Qaïda, le Yémen était vendredi sans gouvernement et sans président après la démission des deux chefs de l'exécutif sous la pression de la puissante milice chiite des houthis qui contrôle la capitale Sanaa.
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