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Les prix du pétrole ont atteint un plus bas

ïprix-du-petrole kowetKoweït: Le ministre irakien du Pétrole, Adel Abdel Mehdi, a estimé mercredi que les prix du pétrole avaient atteint un plus bas, lors d'une conférence énergétique à Koweït.
Nous ne trouvons aucune raison à la chute importante et persistante des prix, a ajouté le ministre dont le pays est le deuxième producteur de pétrole de l'Opep, derrière l'Arabie saoudite.

Le pétrole enregistrait un léger rebond mercredi en Asie sous l'effet d'achats d'opportunité après le repli marqué de la veille sur fond de ralentissement de la croissance chinoise et d'inquiétudes tenaces pour la conjoncture mondiale.

Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars prenait 34 cents, à 46,81 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance cédait 26 cents, à 48,25 dollars.Nous ne trouvons aucune raison à la chute importante et persistante des prix, a ajouté le ministre dont le pays est le deuxième producteur de pétrole de l'Opep, derrière l'Arabie saoudite.

Les cours de l'or noir sont erratiques depuis le début de l'année mais les sursauts ponctuels sont souvent d'ordre technique ou dus à des achats à bon compte, la tendance baissière étant appelée à durer, selon les analystes.

M. Abdel Mehdi a néanmoins estimé que plusieurs facteurs vont jouer pour corriger cette chute. Le niveau actuel des prix va par exemple forcer les groupes qui ont d'importants coûts de production, comme ceux exploitant le pétrole de schiste, à quitter le marché.

Cela pourrait résorber, a-t-il estimé, la surproduction estimée actuellement à 2,5 millions de barils par jour et aider les prix à rebondir.

Le géant minier anglo-australien BHP Billiton a annoncé mercredi qu'il allait arrêter d'exploiter d'ici juin 40% de ses plateformes de pétrole de schiste aux Etats-Unis pour tenter de faire face à la chute des cours, mais cela n'empêchera pas ses volumes de production d'augmenter de 50% environ pendant la même période.

M. Abdel Mehdi a par ailleurs souligné que des initiatives étaient en cours pour tenter d'obtenir une baisse de la production. Le Venezuela mène de grands efforts (...) et il y a des contacts impliquant la Russie et l'Opep pour essayer de réduire la production, a-t-il ajouté.

L'Arabie saoudite, chef de file de l'Opep, et ses partenaires du Golfe se sont refusés à baisser leur production, craignant de perdre leur part de marché.

L'Irak, tout comme le Venezuela, fait partie des pays producteurs dont l'économie est durement affectée par la chute des cours, au contraire de la plupart des pays du Golfe qui peuvent compter sur de larges réserves financières pour compenser d'éventuels déficits budgétaires.

L'un d'eux, néanmoins, Oman, qui n'est pas membre de l'Opep, a critiqué la décision prise en novembre par cette organisation de ne pas baisser sa production.

J'ai du mal à comprendre comment une part de marché est devenue plus importante que les revenus, a déclaré le ministre omanais du Pétrole, Mohamed al-Romhi.

C'est une politique que je ne comprends pas, a-t-il renchéri, en la qualifiant de mauvaise.

Les producteurs aux coûts élevés vont peut-être sortir (un temps du marché), mais ils vont revenir quand les cours du brut s'amélioreront, a-t-il ajouté.

M. Romhi a expliqué son pays gagnait auparavant près de 3 milliards de dollars par jour, une somme qui ne s'élève désormais plus qu'à quelque 1,5 milliard. C'est vraiment une période difficile pour Oman, a-t-il souligné.

Selon lui, s'ils avaient réduit leur production, les pays de l'Opep auraient peut-être perdu des parts de marché, mais ils auraient gagné davantage d'argent.

Le sultanat d'Oman, qui tire 79% de ses revenus du pétrole, a annoncé un budget 2015 en déficit de 6,47 milliards de dollars, en raison de l'effondrement des cours.
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