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Le pétrole rebondit en Asie mais rien de durable pour les analystes

prix-du-petrole SingapourSingapour: Les prix du pétrole rebondissaient légèrement vendredi en Asie en raison d'achats d'opportunité après la forte correction de la veille due à des déclarations inquiétantes de l'Opep dans une conjoncture déjà morose.
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février prenait 31 cents, à 46,56 dollars tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c'était le premier jour de cotation à cette échéance, s'adjugeait 20 cents, à 48,47 dollars.

Le pétrole s'était redressé mercredi après que les prix eurent atteint leur plus bas niveau en six ans mais ce sursaut ne serait pas durable aux yeux de nombreux analystes qui mettent en avant l'offre surabondante d'or noir dans un marché pénalisé par une faible demande.

Les cours ont de nouveau chuté jeudi dans le sillage de la hausse des réserves américaines qui signalent en général une faible consommation aux Etats-Unis, premier consommateur mondial.

Ce mouvement de yo-yo des cours pétroliers peut être attribué à l'incertitude du marché, selon Shailaja Nair, analyste chez le fournisseur d'informations sur l'énergie Platts, citant un dollar instable et des marchés d'actions volatils.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), pressée sans succès de réduire sa production pour soutenir les prix, a ajouté à la déprime jeudi en prévenant dans son rapport mensuel que l'offre de brut risquerait de rester structurellement excédentaire en 2015, malgré un léger rebond de la demande.

Cela signifie que la remontée de cours cette semaine ne devrait pas durer, relevait Shailaja Nair.

L'évolution des prix a des effets bien réels sur l'industrie pétrolière, où les annulations de projets se multiplient.

Le groupe de services pétroliers franco-américain Schlumberger a annoncé qu'il allait supprimer 9.000 emplois, soit 7,5% de ses effectifs, et le géant BP 300 emplois en mer du Nord.

En Norvège, l'autorité pétrolière a prévenu que les investissements pétroliers dans le pays devraient chuter de près de 22% entre 2014 et 2017, voire plus si le cours du baril se maintient à son niveau actuel.

Au Moyen-Orient, l'Iran envisage de ramener le prix du baril de pétrole de 72 à 40 dollars dans le prochain budget pour faire face à la baisse des prix.

Jeudi, le light sweet crude avait baissé de 2,23 dollars, à 46,25 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le Brent avait clôturé à 47,67 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 1,02 dollars par rapport à la clôture de mercredi.

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