New York: Le pétrole coté à New York a débuté la séance en baisse mardi, continuant à subir la pression d'une offre mondiale de brut s'annonçant de plus en plus abondante face à une demande à la peine.
Vers 14H25 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier reculait de 1,02 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 67,98 dollars.
Les courtiers continuent de digérer l'après-coup de la dégringolade des prix vendredi, déclenché après la réunion de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) par un mouvement de panique dans un marché aux volumes limités pour cause de Thanksgiving, a commenté John Kilduff d'Again Capital.
Le cartel a en effet décidé la semaine dernière de maintenir son plafond de production à 30 millions de barils par jour (mbj) malgré la déroute des prix de l'or noir depuis le début de l'été. Le WTI a perdu plus de 7 dollars dans la foulée.
Après un rebond lundi, les prix sont de nouveau pénalisés par un fait qui ne change pas: la production de pétrole va continuer à progresser, a souligné John Kilduff. Le dernier élément en date est la reprise imminente de l'exploitation d'un autre champ de pétrole en Libye, a-t-il ajouté.
Parallèlement, on n'a pas vraiment d'espoir d'un soudain regain de demande au niveau mondial, particulièrement après le nouvel indicateur décevant chinois (publié lundi) sur l'activité manufacturière, a relevé le spécialiste.
Aussi le marché continue de jouer aux jeux des devinettes sur le niveau auquel le pétrole peut descendre (...). Tout le monde se demande notamment quel est le prix moyen au-dessous duquel la myriade de projets de pétrole de schiste deviennent non-rentables, a relevé Matt Smith de Schneider Electric.
Si les membres de l'Opep ont décidé de maintenir leur production, c'est en effet dans l'espoir que la chute des cours freine l'essor de l'exploitation du schiste aux Etats-Unis.
Selon un rapport diffusé lundi, les permis pour les nouveaux puits de schiste auraient déjà baissé de 15% en octobre aux Etats-Unis, a indiqué John Kilduff. Mais il faut attendre de voir si la croissance de la production ralentit vraiment avant de savoir si cela a eu un effet.
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