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Le pétrole finit à son plus bas depuis fin 2012 à New York

prix-du-petrole New YorkNew York: Les cours du pétrole ont fini jeudi à leur plus bas niveau depuis décembre 2012 à New York, plombés, comme le Brent à Londres, par de vives craintes sur les perspectives de demande en énergie, dans un contexte d'offre pétrolière très abondante.
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre a perdu 1,54 dollar, à 85,77 dollars - un plus bas en clôture depuis la mi-décembre 2012, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a terminé tout juste au-dessus du seuil psychologique des 90 dollars, sous lequel il n'a pas clôturé depuis le 21 juin 2012, en baisse de 1,33 dollar par rapport à la veille. Il a toutefois basculé sous cette barre technique importante en cours de séance, jusqu'à 89,90 dollars, une première depuis plus de deux ans.

Le marché continue à glisser vers de nouveaux abysses, pénalisé par la morosité des nouvelles économiques en provenance d'Europe et d'Allemagne, a indiqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. Ces chiffres alimentaient, selon lui, des craintes sur un essoufflement de la croissance mondiale, qui risquait de pénaliser la demande en brut.

En Allemagne, le moteur économique de la zone euro, quatre grands instituts de conjoncture ont révisé en nette baisse leurs prévisions communes de croissance pour la première économie européenne en 2014 et 2015. Ils tablent dorénavant sur une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 1,3% cette année et 1,2% l'an prochain, contre respectivement 1,9% et 2% dans leurs pronostics d'avril.

De sérieux risques d'une nouvelle récession guettent la zone euro si rien n'est fait pour remédier à la croissance atone dans la région, a d'ailleurs mis en garde la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde, en marge de son assemblée générale.

Les dernières prévisions économiques du FMI publiées mardi restaient aussi dans les esprits, le Fonds ayant notamment revu en nette baisse les perspectives de croissance de la zone euro et du Japon.

Par conséquent, la progression de la demande mondiale pour cette année et la suivante ne cesse d'être revue en baisse par les grands organismes mondiaux spécialisés dans l'énergie.

En parallèle, on a encore observé une hausse des réserves de brut mais aussi des stocks de produits pétroliers aux Etats-Unis la semaine dernière, a ajouté M. Lipow.

Le Département américain de l'Energie (DoE) a fait état mercredi d'une progression bien plus importante que prévu des réserves de brut aux Etats-Unis au cours de la semaine achevée le 3 octobre, de 5 millions de barils.

Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont, elles, enregistré une hausse surprise de 400.000 barils, tout comme les stocks d'essence qui ont augmenté de 1,2 million de barils.

En outre, les importations de brut, qui ont eu tendance à fortement baisser ces derniers mois en plein boom de la production pétrolière américaine, ont augmenté cette semaine-là de près de 6%.

L'augmentation de l'offre américaine conjuguée au retour progressif sur le marché de l'or noir libyen, dans un contexte d'attentes en berne sur la croissance économique mondiale, crée actuellement les conditions d'un marché en surplus, où l'offre dépasse la demande, a résumé M. Lipow.




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