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Le brut poursuit son repli dans un marché volatil et inquiet

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole poursuivaient leur recul mardi en cours d'échanges européens, dans un marché volatil, inquiet des risques terroristes après la mort d'Oussama Ben Laden et des incertitudes économiques, mais aussi pénalisé par un bref rebond du dollar.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s'échangeait à 123,83 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,29 dollar par rapport à la clôture de jeudi.

Le marché londonien avait été fermé vendredi et lundi, en raison de jours fériés au Royaume-Uni.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance lâchait 90 cents à 112,62 dollars.

L'incertitude sur la conjoncture économique reste forte. Le marché japonais est fermé cette semaine, et on a eu une série d'indicateurs mitigés en Europe, en Chine et aux Etats-Unis, cela incite les acteurs de marché à adopter une attitude attentiste, relevait Myrto Sokou, du courtier Sucden.

Des indicateurs publiés dimanche et lundi ont montré un ralentissement de l'activité industrielle aux Etats-Unis et en Chine en avril. En revanche, les commandes aux industries manufacturières américaines ont augmenté pour le cinquième mois d'affilée en mars, selon des chiffres publiés mardi.

Les opérateurs du marché pétrolier attendent par ailleurs la publication mercredi des statistiques hebdomadaires sur l'évolution des stocks pétroliers aux Etats-Unis. Les chiffres de la demande seront particulièrement surveillés, alors que le marché s'inquiète du niveau actuel des prix.

Un bref rebond de la monnaie américaine, qui avait atteint lundi son plus bas niveau depuis décembre 2009 face à l'euro, a par ailleurs contribué à peser sur les prix du baril, libellés en dollars et dont l'achat apparaissait moins attractifs aux détenteurs d'autres devises.

Mais les analystes s'attendaient à ce que le billet vert fléchisse à nouveau, victime de la politique accommodante de la Banque centrale américaine (Fed). L'affaiblissement persistant du dollar devrait rester un facteur dominant cette semaine, et soutenir les marchés pétroliers, a estimé Mme Sokou.

A bien des égards, (le président de la Fed) Ben Bernanke est plus important pour les contrats à terme pétroliers qu'Oussama Ben Laden, renchérissait de son côté le courtier américain Cameron Hanover.

La Fed a confirmé la semaine dernière qu'elle comptait maintenir ses taux près de zéro pendant encore longtemps pour soutenir la reprise économique et faire reculer le chômage.

Au fil des jours, les discours de Bernanke trouvent certainement davantage d'écho aux oreilles des opérateurs (des marchés pétroliers) que les divagations de Mouammar Kadhafi en Libye, a ajouté Cameron Hanover.

Les cours du baril avaient terminé en repli lundi, après avoir frôlé 115 dollars le baril à New York - un sommet depuis septembre 2008 -, au cours d'une séance marquée par une forte volatilité à la suite de l'annonce du décès d'Oussama Ben Laden.

En fait, le marché a réalisé après coup que la disparition de l'ennemi numéro un des Etats-Unis n'avait probablement pas éliminé les risques d'attaques terroristes dans le monde occidental ou pour les infrastructures pétrolières au Moyen-Orient, a estimé Tamas Varga, du courtier PVM.



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