Logo

Le pétrole rebondit, craintes sur la Russie et achats à bon compte

prix-du-petrole LondresLondres: Les prix du pétrole rebondissaient vendredi en cours d'échanges européens, après une forte dégringolade la veille, dans un marché inquiet des nouvelles sanctions contre la Russie et réalisant des achats à bon compte.
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 98,34 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 26 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 48 cents, à 93,31 dollars.

Les cours du brut ont chuté jeudi en séance à leur plus bas niveau depuis plus de deux ans à Londres (à 96,72 dollars le baril) et 16 mois à New York (à 90,43 dollars le baril) en raison de craintes sur la demande d'or noir -- un nouvel épisode de leur longue dégringolade depuis mi-juin.

Ils ont pourtant réussi à se redresser, terminant la séance de jeudi en hausse et continuant leur rebond vendredi en cours d'échanges européens.

Il est difficile de dire si cette soudaine inversion de tendance a été provoquée par l'entrée en vigueur des sanctions de l'Union européenne contre la Russie ou si le marché du pétrole avait simplement trop baissé, suscitant des achats à bon compte de la part des investisseurs, jugeaient les économistes de Commerzbank.

L'Union européenne s'est résolue jeudi à mettre en oeuvre des sanctions renforcées contre Moscou, avec notamment un nouveau paquet de mesures resserrant l'étau financier sur l'État russe en privant d'accès aux capitaux européens ses entreprises pétrolières et de défense.

Il est clair que les sanctions (...) vont significativement affecter le secteur russe de l'énergie, directement et indirectement en rendant l'accès aux sources de financement plus difficile, soulignaient les experts de Commerzbank.

Malgré la dégringolade des prix du brut, qui ont perdu quelque 15% depuis la mi-juin, il parait improbable que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) commence à s'inquiéter du niveau des prix tant qu'ils sont au-dessus des 80-85 dollars le baril, estimait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.

C'est la zone à ne pas franchir pour ne pas nuire au développement économique des membres du cartel, expliquait-il.

D'ailleurs, le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, a minimisé jeudi la chute des prix du brut tandis que son homologue du Koweït a estimé qu'il n'était pas nécessaire de convoquer une réunion extraordinaire de l'Opep pour discuter de la baisse des cours.

Pour Christopher Dembik, ce repli des prix du baril constitue en tout cas une véritable opportunité pour renforcer la croissance, puisque le Brent, qui évoluait autour de 110 dollars le baril depuis 2011, gênait la sortie de crise.

Une dépréciation durable de l'ordre de 15% à 20% serait une véritable bouffée d'air frais pour de nombreux pays et permettrait de retrouver une marge de manoeuvre significative, soulignait cet analyste.




center>Tweeter



Commenter Le pétrole rebondit, craintes sur la Russie et achats à bon compte

graphcomment>


Communauté prix du baril

graphcomment-widget>



©Prix du Baril - Le portail d'information des cours du pétrole et du prix des carburants.