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Le pétrole creuse ses pertes, le Brent au plus bas depuis 16 mois

prix-du-petrole LondresLondres: Les cours du pétrole approfondissaient leurs pertes lundi en fin d'échanges européens, le Brent tombant même à son plus bas niveau depuis 16 mois, en raison de craintes sur la demande alors que le marché est amplement approvisionné.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 99,96 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 86 cents par rapport à la clôture de vendredi. Vers 13H20 GMT, le Brent est tombé jusqu'à 99,36 dollars le baril, son plus bas niveau en séance depuis le 1er mai 2013.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,07 dollar, à 92,22 dollars. Vers 13H55 GMT, le WTI a glissé jusqu'à 91,80 dollars le baril, son minimum en séance depuis le 9 janvier 2014.

Après trois jours consécutifs de baisse, le Brent a chuté sous la barre psychologique des 100 dollars le baril pour la première fois depuis juin 2013, signalait Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.

Les prix du pétrole déclinent pour plusieurs raisons, pas seulement à cause du cessez-le-feu de la semaine dernière en Ukraine qui a réduit une partie des craintes sur l'offre, mais aussi à cause de perspectives de faible demande mises en évidence, par exemple, par le rapport décevant sur l'emploi américain, la baisse des importations chinoises et le plongeon de la confiance des investisseurs envers la zone euro, détaillait cet analyste.

Ainsi, les chiffres du commerce extérieur chinois publiés lundi ont ravivé les craintes sur la vigueur de la demande énergétique de la Chine, deuxième consommateur mondial d'or noir.

Du côté de l'offre, les récents troubles en Irak n'ont pas eu d'impact sur l'offre et la production pétrolière en Libye a sensiblement augmenté, venant s'ajouter à une offre mondiale déjà abondante, continuait M. Razaqzada.

Malgré le chaos politique, la Libye a en effet réussi à redresser sa production pétrolière à plus de 700.000 barils par jour contre 200.000 barils par jour au plus fort des troubles ayant perturbé son secteur pétrolier pendant près d'un an.

Enfin, la force du dollar impacte négativement la demande, ajoutait-on chez PVM. La monnaie américaine restait proche lundi de son plus haut en 14 mois atteint la semaine dernière face à l'euro (à 1,2920 dollar pour un euro).

Le renforcement de la monnaie américaine rend le baril plus coûteux pour les investisseurs munis d'autres devises.

Tant que le pétrole coûtait plus de 100 dollars le baril, la plupart des membres de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) acceptaient cette augmentation de l'offre. Mais cela pourrait bientôt changer si les prix déclinaient notablement sous la barre des 100 dollars, prévenait M. Razaqzada.

Des membres du cartel, qui pompe environ un tiers du brut mondial, se sont plusieurs fois dits satisfaits d'un prix du pétrole évoluant au-dessus de 100 dollars le baril.

La prochaine réunion ordinaire de l'Opep doit avoir lieu le 27 novembre.




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