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Le pétrole repart à la baisse, plombé par le renforcement du dollar

prix-du-petrole LondresLondres: Les cours du pétrole repartaient en nette baisse mardi en fin d'échanges européens, pénalisés par un renforcement du dollar rendant l'or noir plus onéreux pour les acheteurs munis d'autres devises, sur fond d'offre abondante malgré les tensions géopolitiques.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 104,22 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,19 dollar par rapport à la clôture de lundi. Le Brent est tombé en séance à 104,07 dollars le baril, un nouveau plus bas en quatre mois.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 96 cents, à 97,33 dollars. Vendredi, le WTI était tombé à 97,09 dollars, son niveau le plus faible depuis le 7 février.

Un dollar en pleine forme a pesé sur les matières premières mardi, commentait Chris Beauchamp, analyste chez IG.

Le billet vert a notamment atteint son niveau le plus fort depuis début novembre 2013 face à l'euro, à 1,3358 dollar pour un euro.

De bons indicateurs américains, l'accélération plus forte que prévu de l'activité dans le secteur des services en juillet et la hausse plus forte qu'attendu des commandes industrielles en juin, ont alimenté un regain d'optimisme des investisseurs sur la vigueur de la reprise de la première économie mondiale.

Cet optimisme a renforcé les spéculations d'une hausse anticipée des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed), un mouvement qui rendrait le dollar plus rémunérateur et donc plus attrayant pour les investisseurs, provoquant son appréciation.

De plus, les bons indicateurs américains impliquent que la Fed va continuer à réduire ses mesures d'aide à l'économie américaine, des mesures passant par des injections de liquidité dans le système financier américain, qui ont stimulé les achats de matières premières, dont l'or noir.

Mais dans l'ensemble, le marché restait tiraillé entre une offre abondante dans le bassin atlantique couplée à une demande faible d'une part et une intensification des combats en Libye, observait Chloe Bradley, analyste chez Inenco.

Les combats qui font rage depuis le 13 juillet à Tripoli opposaient mardi toujours des milices dans le sud et l'ouest de la ville, selon un journaliste de l'AFP.

En deux semaines, les violences à Tripoli et Benghazi ont fait plus de 220 morts et un millier de blessés, selon les autorités. Et les combats ont poussé plusieurs capitales étrangères à évacuer leurs ressortissants.

Les violences ont entraîné une diminution notable des exportations libyennes ainsi qu'une pénurie de carburant à Tripoli, relevait Mme Bradley.

Selon les analystes de Commerzbank, la production serait actuellement de 450.000 barils par jour contre 500.000 barils il y a une semaine.

Après s'être focalisé ces derniers jours sur une offre abondante, le marché semble porter plus d'attention aux risques pesant sur l'offre, car en plus de la Libye, la situation en Irak reste peu claire, ajoutait-on chez Commerzbank.

En Irak, les jihadistes de l'État islamique (EI), qui ont lancé en juin une offensive fulgurante sur le pays et se sont emparés depuis d'importants pans de territoire, ont notamment conquis ce week-end plusieurs villes de la région autonome du Kurdistan irakien, à proximité de la frontière syrienne, jetant sur les routes jusqu'à 200.000 personnes.

Les insurgés se sont aussi emparés de deux champs de pétrole ayant une production totale de 20.000 barils par jour, Ain Zalah et Batma, et d'une petite centrale électrique.




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