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Le pétrole creuse ses pertes alors que l'Irak inquiète moins

prix-du-petrole LondresLondres: Les cours du pétrole approfondissaient leur recul lundi en fin d'échanges européens, la prime de risque liée à l'Irak continuant de s'évaporer en l'absence de réelle perturbation de l'offre pétrolière du pays, où les combats se poursuivent.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 112,32 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 98 cents par rapport à la clôture de vendredi. Vers 15H45 GMT, le Brent a chuté à 112,25 dollars, son niveau le plus faible depuis mi-juin.

Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 58 cents, à 105,16 dollars.

Les marchés s'habituent au bruit en provenance des évènements en Irak. L'absence d'interruption substantielle de la production a dissipé les inquiétudes qu'avait provoqué l'offensive des jihadistes, signalait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

L'Irak n'a pas disparu des écrans radars mais, pour l'instant, la situation reste suffisamment stable pour éviter une panique des marchés, abondait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.

Les cours du brut avaient flambé mi-juin, grimpant jusqu'à leur niveau le plus élevé depuis neuf mois (à 115,71 dollars pour le Brent et 107,73 dollars pour le WTI), en réaction à l'offensive fulgurante des insurgés sunnites en Irak.

Mais, les combats étant circonscrits au Nord et à l'Ouest du pays, alors que la grande majorité de la production pétrolière se situe dans le Sud, la tension sur les cours du brut est graduellement retombée la semaine dernière. Et ce d'autant plus que les exportations pétrolières irakiennes n'ont pas été perturbées par les combats.

Les jihadistes contrôlent maintenant de larges pans de territoires en Irak et en Syrie voisine et ont affiché leur détermination à étendre leur hégémonie en annonçant dimanche la création d'un califat islamique.

Parallèlement, l'armée irakienne a lancé une importante contre-offensive avec l'appui des chars et de l'aviation autour de la ville de Tikrit (160 kilomètres au nord de Bagdad), fief de l'ancien dirigeant Saddam Hussein, et chef-lieu de la province de Salaheddine.

Selon les analystes de la Société Générale, la situation pourrait s'enliser dans une guerre civile sectaire, provoquant de temps en temps des interruptions de production modérées (jusqu'à 500.000 barils par jour).

De telles perturbations de l'offre irakienne pourraient faire épisodiquement grimper le Brent de 10 dollars, jusque dans la fourchette de 120-125 dollars le baril, d'après ces analystes.

Nous estimons que ces interruptions modérées pourraient durer un ou deux mois avant que la production, les exportations et les prix ne reviennent à la normale, jusqu'au prochain problème, détaillaient-ils.

L'Irak est le deuxième producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) derrière l'Arabie Saoudite. Le pays produit environ 3,4 millions de barils par jour (mb/j) et en exporte environ 2,5 mb/j.

jb/acd/pb

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