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Le pétrole hésite entre les stocks américains et l'Irak

prix-du-petrole LondresLondres: Les cours du pétrole divergeaient mercredi en fin d'échanges européens, dans un marché digérant un recul moins fort que prévu des stocks de brut américains et restant très attentif à l'évolution de la situation en Irak.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 113,94 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 50 cents par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet perdait 40 cents, 105,96 dollars.

Le Brent et le WTI ont divergé (mercredi), le WTI réagissant plus au rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers américains tandis que l'évolution du Brent restait liée à la situation irakienne, expliquait Jasper Lawler, analyste de CMC Markets.

Le marché a été déçu par un recul moins fort que prévu des stocks de brut et une hausse plus forte qu'attendu des réserves d'essence aux États-Unis, signalaient des courtiers.

Selon les chiffres du département américain de l'Énergie (DoE) publiés mercredi, les stocks de pétrole brut ont reculé de 600.000 barils la semaine dernière, alors que les analystes prévoyaient un recul de 1,1 million de barils.

Les stocks d'essence ont de leur côté enregistré une progression de 800.000 barils, soit quatre fois plus que l'avancée de 200.000 barils prévue par les experts.

Quant aux réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), elles ont progressé de 400.000 barils, soit exactement ce qu'avaient anticipé les analystes.

Autre élément négatif pour le WTI : les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, ont interrompu leur recul quasi continu depuis le début de l'année, affichant une progression de 200.000 barils.

Ayant chuté de près de 20 millions de barils depuis le début de l'année, ces stocks restent toutefois à leurs plus bas niveaux depuis fin 2008.

De son côté, le Brent se maintenait en hausse alors que les combattants jihadistes ont pris d'assaut mercredi la principale raffinerie d'Irak intensifiant leur offensive qui leur a permis de s'emparer de larges régions du pays.

En ciblant les installations pétrolières, l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) s'empare lentement des revenus du gouvernement et des approvisionnements énergétiques essentiels. S'il continue avec cette stratégie, en évoluant dans le Kurdistan irakien ou dans le sud de l'Irak, il pourrait paralyser les finances de Bagdad, prévenait Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis.

Mais le Premier ministre Nouri al-Maliki, un chiite honni par les insurgés sunnites et plus généralement par la minorité sunnite en Irak, a affirmé que ses forces tentaient désormais de stopper l'avancée des jihadistes de l'EIIL, après leur déroute aux premiers jours de l'offensive lancée le 9 juin.

Par ailleurs, les opérateurs du marché pétrolier attendaient la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), dont la publication est prévue mercredi vers 18H00 GMT.

La Fed devrait, sans surprise, continuer à réduire lentement son soutien monétaire à l'économie, mais les marchés sont à l'affût d'indications sur l'évolution des taux et la fermeté de la reprise économique.




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