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Le pétrole finit quasi stable à New York, malgré l'Irak et l'Ukraine

prix-du-petrole New YorkNew York: Les cours du pétrole coté à New York ont fini la séance quasiment à l'équilibre lundi, les investisseurs surveillant de près l'évolution de la situation en Irak et en Ukraine, dans un marché aux prix jugés déjà élevés.
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet, a lâché 1 cent sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'est établi à 106,90 dollars, après une ouverture également proche de l'équilibre.

Les cours du brut américain s'étaient hissés vendredi à leur plus haut niveau depuis septembre, le marché observant avec nervosité l'avancée fulgurante d'insurgés islamistes dans le nord-ouest de l'Irak.

Les jihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont en effet conquis en l'espace d'une semaine, de vastes zones dans le nord et le centre de l'Irak, dont la deuxième ville du pays, Mossoul, avant de s'emparer lundi de certains secteurs d'une ville stratégique du nord-ouest de l'Irak, Tal Afar.

Les forces de sécurité irakiennes avaient pourtant affirmé dimanche avoir repris l'initiative, assurant avoir tué 279 insurgés et repris samedi deux villes.

On a désormais intégré l'attaque des rebelles dans les prix du brut, selon Bart Melek de TD Securities. Tant que l'armée parvient à contenir leur avancée et que l'insurrection ne se propage pas au sud du pays où sont basées l'essentiel des infrastructures pétrolières de l'Irak, il n'y a pas a priori de menace imminente sur la production de brut de l'ordre de 3,3 millions de barils par jour du pays, a-t-il expliqué.

On attend également de savoir ce que les Etats-Unis vont faire, a-t-il ajouté.

Washington envisage des frappes de drones pour aider le gouvernement irakien.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a par ailleurs indiqué que Washington était disposé à parler avec Téhéran de la crise en Irak, alors que des représentants des deux capitales négocient lundi à Vienne sur le dossier du nucléaire iranien.

Les investisseurs tournaient aussi leur attention vers l'Ukraine, autre source d'éventuelles tensions sur le marché mondial de l'énergie.

La Russie a mis sa menace à exécution lundi et coupé le gaz à l'Ukraine après l'échec de leurs négociations, Kiev refusant de rembourser ses dettes tant que la Russie n'aura pas baissé le prix du gaz.

Mais l'entreprise Gazprom va tout de même laisser entrer les volumes destinés aux pays européens et transitant par l'Ukraine.

Là aussi, ce risque avait été anticipé par le marché, et, selon certains analystes, la capacité de hausse du marché est limitée.

Au vu des prix déjà très élevés du marché, nous estimons que les possibilités de recul des cours sur les marchés pétroliers mondiaux sont importantes, a estimé Tim Evans, de Citi Futures. Selon lui, toute hausse des réserves du terminal pétrolier de Cushing dans l'Oklahoma (centre-sud) qui servent de référence au WTI, dans le rapport hebdomadaire du départment de l'Energie (DoE) à paraître mercredi, pourrait notamment déclencher un mouvement de baisse.

jum-ppa/sl/rhl

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