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Le pétrole ploie sous les prises de bénéfices

prix-du-petrole LondresLondres: Les prix du pétrole reculaient jeudi en cours d'échanges européens, pénalisés par des prises de bénéfices en l'absence de nouvelles sanctions contre la Russie, dans un marché digérant toujours le rapport sur les stocks pétroliers américains.
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 108,01 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 39 cents par rapport à la clôture de mercredi. Vers 08H30 GMT, le Brent est tombé à 107,86 dollars, son niveau le plus faible depuis près d'un mois.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 41 cents, à 102,23 dollars.

Les cours du brut étaient pénalisés par l'apaisement des tensions en Ukraine et l'abondance d'offre chez le premier consommateur mondial de pétrole, les États-Unis, expliquait Dorian Lucas, analyste au cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.

Quelques investisseurs ont clairement décidé de prendre des bénéfices du fait de l'absence de sanction supplémentaire du G7 à la Russie lors de sa réunion mercredi, ajoutaient les économistes de Commerzbank.

Les dirigeants du G7 ont appelé mercredi le président russe Vladimir Poutine à faire véritablement baisser la tension en Ukraine et à coopérer avec le nouveau président, Petro Porochenko, sans toutefois adopter de nouvelles sanctions.

Ils ont toutefois signalé être prêts à intensifier les sanctions ciblées et à mettre en oeuvre des sanctions supplémentaires pour imposer de nouveaux coûts à la Russie, si la tension ne baissait pas.

Par ailleurs, le marché pétrolier était toujours sous la pression d'un rapport contrasté sur les stocks pétroliers américains publié mercredi.

Le Département américain à l'Énergie (DoE) a fait part d'un recul plus prononcé que prévu des réserves américaines de brut (-3,4 millions de barils contre une prévision de -100.000 barils).

Le principal facteur (de cette baisse) fut une baisse des importations de pétrole couplée à une hausse de l'activité des raffineries, signalait-on chez Commerzbank.

A 389,5 millions de barils, ces stocks restent proches de leur record de fin avril (399,4 millions), un plus haut depuis 1931 sur la base de données mensuelles.

Cette abondance d'offre aux États-Unis est due à la forte progression de la production nationale, dopée ces dernières années par l'exploitation des ressources d'hydrocarbures non conventionnelles.

La semaine dernière, les États-Unis ont produit quelque 8,383 millions de barils par jour. Ils avaient atteint 8,472 millions la semaine précédente, un record depuis octobre 1986.

jb/acd/pb

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