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Le brut remonte à New York avant les élections au Nigeria

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New York - Les prix du pétrole ont nettement augmenté à New York vendredi, à la veille de l'élection présidentielle au Nigeria, premier producteur de brut d'Afrique, soutenus également par des indicateurs positifs aux Etats-Unis.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai a terminé à 109,66 dollars, en progression de 1,55 dollar par rapport à la veille.

A Londres, sur l'IntercontinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance juin a gagné 1,09 dollar à 123,45 dollars.

En baisse à l'ouverture des échanges à la criée à New York, les cours sont repartis à la hausse après la publication de statistiques économiques aux Etats-Unis.

Les chiffres ont dans l'ensemble rassuré les investisseurs sur la bonne santé du premier consommateur d'or noir de la planète: hausse de la production industrielle du pays, accélération surprise de l'activité industrielle dans la région de New York et amélioration de la confiance des ménages.

Au fil de la journée, le marché pétrolier a porté son attention vers le Nigeria, où les électeurs sont appelés à élire samedi leur président. Premier producteur de brut du continent africain, huitième exportateur mondial, le pays a été le théâtre de violences, souvent dirigées contre les installations pétrolières du delta du Niger.

Après plusieurs mois de troubles dans le monde arabe, "cela revient à se demander (quel pays) sera le prochain. Comme c'est un pays producteur, il faut surveiller le Nigeria: l'incertitude politique n'est pas source de stabilité pour les prix", a commenté Rich Ilczysyn, de la maison de courtage Lind-Waldock.

Plus généralement, "tant que la crise en Libye et au Moyen-Orient n'est pas résolue, il se peut que le marché ne connaisse pas de mouvement marqué sous les 105 dollars le baril", a-t-il ajouté.

Selon l'analyste, les cours ont également été tirés vers le haut par des couvertures de positions après la chute vertigineuse qui a emmené les cours d'environ 113 à 106 dollars lundi et mardi.

"Le bras de fer sur le marché entre une nouvelle détérioration des perspectives de voir la Libye revenir sur le marché pétrolier et un regain d'inquiétudes face au niveau élevé des prix, qui pourrait se traduire par une baisse de la demande, ont constitué le coeur du marché pétrolier cette semaine", ont jugé les analystes de Barclays Capital.

"Pour nous, les prix élevés n'ont pour l'instant pas d'effet sur la demande de pétrole", que ce soit dans les pays industrialisés ou émergents, ont-ils relevé.

En début de journée, les prix du brut avaient été entraînés à la baisse par des indicateurs en Chine, où la croissance a atteint 9,7% au premier trimestre, mais l'inflation a accéléré à 5,4% en mars, son plus haut niveau depuis juillet 2008.

Le marché craint de nouvelles mesures de resserrement monétaire pour éviter une surchauffe de l'économie du deuxième consommateur mondial de brut, ce qui pourrait freiner la croissance de sa demande d'énergie.

D'autant que "le gouvernement (chinois) a autorisé une hausse des prix des carburants, ce qui veut dire que les raffineurs peuvent transmettre la hausse de leurs coûts aux consommateurs. On peut s'attendre à un ralentissement de la croissance de la demande à la suite de cette augmentation", a estimé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

rp

(AWP/18 avril 2011 06h20)

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