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Le pétrole baisse, sapé par des indicateurs mitigés

prix-du-petrole LondresLondres: Les cours du pétrole se maintenaient en baisse jeudi en fin d'échanges européens, minés par le niveau record des stocks américains de brut, des indicateurs mitigés aux États-Unis et en Chine et le redressement des exportations libyennes.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 107,80 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 27 cents par rapport à la clôture de mercredi. Vers 15H00 GMT, le Brent est tombé à 106,85 dollars, son minimum depuis le 8 avril.

Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 2 cents, à 99,74 dollars. Vers 12H45 GMT, le WTI a chuté jusqu'à 98,74 dollars, son niveau le plus faible depuis le 21 mars.

Le Brent a chuté à un plus bas en trois semaines en raison d'une production manufacturière chinoise plus faible qu'attendu et de la perspective d'une augmentation de la production pétrolière libyenne dans un marché avec de faibles échanges en raison d'un jour férié dans plusieurs pays européens et en Chine, expliquaient les analystes de Tradition Energy.

En effet, la production manufacturière chinoise a faiblement progressé en avril, l'indice PMI la mesurant se hissant à 50,4 le mois dernier, contre 50,3 en mars, selon les chiffres officiels publiés jeudi.

L'économie chinoise est attentivement scrutée par les opérateurs du marché pétrolier, la Chine étant le deuxième consommateur mondial d'or noir et le principal moteur de croissance de la demande mondiale de brut.

Les cours du brut pâtissaient également de la reprise progressive des exportations libyennes, après la réouverture de deux (al-Hariga et Zwitina) des quatre terminaux de l'Est libyen, qui étaient bloqués depuis des mois par des rebelles.

Un premier chargement de brut partira de Zwitina entre le 1er et le 3 mai (...), c'est un bon signe du retour d'un peu de brut libyen sur le marché international, expliquait Abhishek Deshpande, analyste de Natixis.

De son côté, le WTI est tombé à plus bas en près de six semaines à cause de stocks (de brut) record (aux États-Unis) et de signes que la croissance économique américaine a calé au premier trimestre, ajoutaient les experts de Tradition Energy.

Le Département américain à l'Énergie (DoE) a fait savoir mercredi que ces réserves avaient atteint 399,4 millions de barils, soit leur plus haut niveau depuis 1982 en données hebdomadaires et depuis 1931 en données mensuelles.

Cette hausse des stocks est notamment due à la très forte croissance de la production de brut aux États-Unis, dopée ces dernières années par l'exploitation des ressources non conventionnelles telles que le pétrole de réservoirs compacts.

Enfin, la quasi-stagnation de la croissance américaine au premier trimestre (+0,1%), communiquée jeudi, pesait toujours sur le WTI, car étant de nature à inquiéter les investisseurs sur la vigueur de la demande énergétique du premier consommateur mondial d'or noir.

Jeudi, la publication de nombreuses données américaines offraient une image mitigée de la première économie mondiale, avec par exemple une hausse de l'activité manufacturière en avril mais une augmentation inattendue des inscriptions hebdomadaires au chômage la semaine dernière.

jb/acd/pb

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