Logo

Le pétrole monte légèrement, le marché digère les stocks américains

prix-du-petrole LondresLondres: Les cours du pétrole baissaient un peu mercredi en fin d'échanges européens, les investisseurs digérant la hausse plus forte qu'anticipé des réserves américaines de brut la semaine dernière.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 108,70 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 57 cents par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 14 cents à 101,61 dollars, après être tombé vers 08H45 GMT à 101,20 dollars, un nouveau plus bas en deux semaines.

Les réserves américaines de brut ont grimpé de 3,5 millions de barils, soit plus que les 2,4 millions attendus par les observateurs, lors de la semaine achevée le 18 avril. Ces réserves ont ainsi atteint 397,7 millions de barils, leur plus haut niveau depuis 1982, date du début de la publication de données hebdomadaires, et depuis 1931 sur la base de données mensuelles.

Malgré un recul encourageant des stocks au très important terminal de Cushing, (Oklahoma, centre-sud du pays), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, les réserves PADD3 (c'est-à-dire dans les Etats de la côte du golfe du Mexique) approchent rapidement de leur niveau de capacité maximum et pourraient faire baisser le prix du WTI, prévenait Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis.

Les stocks d'essence ont baissé plus que prévu, avec un recul de 274.000 barils, tandis que les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) se sont étoffées de 597.000 barils, soit plus qu'attendu.

Le Brent repartait à la baisse en l'absence d'une nouvelle montée des tensions en Ukraine, même si la situation restait préoccupante.

Un espoir de désescalade dans la pire crise entre Moscou et les Occidentaux depuis la Guerre froide était né jeudi à Genève avec la signature surprise d'un accord entre l'Ukraine, la Russie, les États-Unis et l'Union européenne (UE).

Mais l'accord est resté lettre morte et les séparatistes ont même étendu leur contrôle sur de nouveaux bâtiments publics lundi à Kramatorsk, au sud de leur place forte de Slaviansk, dont le poste de police.

Les investisseurs surveillaient par ailleurs toujours la situation en Libye. L'accord trouvé début avril entre le gouvernement et les autonomistes, après plus de huit mois de blocage des installations pétrolières de l'est du pays, semblait ne tenir qu'à un fil, alors que se faisait attendre un retour à la normale des exportations pétrolières du pays, relevaient des analystes.

Les blocages mis en place par des autonomistes dans les ports libyens depuis juillet, avaient empêché toute exportation de brut et provoqué une chute de la production à 250.000 barils par jour, voire moins, contre près de 1,5 million de barils par jour (mbj) en temps normal.

acd/jmi/mcj

isin value=US45865V1008>INTERCONTINENTALEXCHANGE GROUP


isin value=FR0000120685>NATIXIS




center>Tweeter