Londres: Les prix du pétrole reculaient très légèrement lundi en cours d'échanges européens, dans un marché hésitant entre l'abondance de l'offre et la persistance de la crise en Ukraine.
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 108 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 7 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 5 cents, à 101,62 dollars.
Les prix du pétrole perdaient lundi presque tous leurs gains acquis vendredi sur fonds d'optimisme sur la demande énergétique américaine, remarquaient les économistes de Commerzbank.
Selon eux, les cours du pétrole devraient continuer à évoluer dans une fourchette étroite, car l'abondance de l'offre, en particulier en provenance de l'Arabie Saoudite et de l'Irak, est contrebalancée par les interruptions de production persistantes en Libye et la perspective - bien qu'assez faible - de voir l'Occident imposer des sanctions sur les secteurs gazier et pétrolier russes.
La production commerciale a débuté lundi à Qurna-2 occidental, l'un des plus importants champs pétroliers inexploités au monde, situé dans le sud de l'Irak.
La production de ce champ dont les réserves connues sont estimées à 12,9 milliards de barils est actuellement d'environ 120.000 barils par jour (bpj) mais devrait atteindre 420.000 bpj d'ici la fin de l'année.
L'Irak souhaite augmenter sa production à 9 millions de barils par jour d'ici 2017, un objectif jugé excessivement ambitieux par le Fonds monétaire international et l'Agence internationale de l'Énergie. Le pays produit actuellement 3,5 mbj, et ses exportations ont atteint 2,8 mbj en février, le niveau le plus haut enregistré depuis au moins un quart de siècle.
Les opérateurs du marché pétrolier continuaient de garder un oeil sur la situation en Ukraine.
Selon un porte-parole du ministère ukrainien de la Défense, la Russie retire progressivement lundi ses troupes massées à la frontière de l'Ukraine, qui craignait une invasion de l'Est du pays après la perte de la Crimée.
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