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Le brut cherche une direction, le marché scrute les fondamentaux

prix-du-petrole LondresLondres: Les cours du pétrole divergeaient mardi en fin d'échanges européens, en petite hausse à Londres et en baisse à New York, après avoir débuté la semaine sur un accès de faiblesse, dans un marché attentifs à l'offre et la demande.

Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 108,23 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 15 cents par rapport à la clôture de lundi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 88 cents à 100,24 dollars. Le WTI est tombé en cours d'échanges européens à 100,08 dollars le baril, son niveau le plus faible en près de trois semaines et demi.

Lundi, le marché a effacé ses (récents) gains, plombé par la publication de données décevantes en Chine, deuxième économie mondiale, dont un déficit commercial surprise de 22,98 milliards de dollars en février, notait Andrey Kryuchenkov, analyste chez VTB Capital.

Les investisseurs scrutaient mardi la situation en Libye, qui supportait les cours, alors que les autorités ont menacé de recourir à la force contre un pétrolier battant pavillon nord-coréen qui aurait de façon illégale chargé une cargaison de pétrole achetée aux rebelles qui bloquent depuis des mois les terminaux du pays, observaient des analystes.

Les autorités libyennes ont annoncé lundi avoir arraisonné un pétrolier battant pavillon nord-coréen dans l'est libyen, mais celui-ci aurait échappé mardi à son escorte.

Une fin pacifique et permanente au blocage des terminaux pétroliers (qui dure depuis l'été dernier) semble de moins en moins envisageable, ce qui rend peu réaliste la perspective d'un retour à la normale de la production dans un futur proche, commentaient les analystes de Commerzbank.

Les gardes des installations pétrolières libyennes bloquent depuis fin juillet les principaux terminaux pétroliers de l'est du pays. Cette crise a provoqué la chute de la production libyenne à 250.000 barils par jour contre près de 1,5 million de barils par jour en temps normal.

Les investisseurs continuaient par ailleurs de surveiller l'évolution de la situation en Ukraine, par où transitent quelque 70% des exportations russes de gaz et de pétrole vers l'Europe.

Les autorités séparatistes de la péninsule russophone du sud du pays, la Crimée, ont fait un pas de plus vers le rattachement à la Russie en adoptant mardi une déclaration d'indépendance, alors que le difficile dialogue entre Russes et Américains réduisait les chances d'une sortie de crise.

Les chefs de la diplomatie russe et américaine, Sergueï Lavrov et John Kerry, ont discuté par téléphone mardi des propositions concrètes de Moscou et Washington visant à assurer la paix en Ukraine, a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères.

Sur le plan de la demande, les investisseurs guettaient la publication mercredi par le département américain à l'Énergie (DoE) des chiffres des réserves américaines d'or noir, sur fond de saison de maintenance des raffineries américaines et alors que l'hiver a été particulièrement rigoureux cette année aux États-Unis.

Selon Addison Armstrong, analyste chez Tradition Energy, les stocks de brut pourraient s'être étoffés de 2 millions de barils lors de la semaine close le 7 mars. Les réserves d'essence pourraient avoir reculé de 2,1 millions de barils, et celles de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) de 1 million de barils.

afp/rp



(AWP / 11.03.2014 18h31)

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