Londres: Les cours du pétrole divergeaient lundi en fin d'échanges européens, le Brent pâtissant notamment de prises de bénéfices tandis que le WTI était toujours soutenu par la persistance du temps froid aux États-Unis.
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 109,02 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 57 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 30 cents, à 100,18 dollars. En début d'échanges asiatiques, le WTI a atteint 100,46 dollars, son niveau le plus élevé depuis fin décembre.
Selon Addison Armstrong, analyste chez Tradition Energy, le Brent souffrait de prises de profits - après avoir atteint vendredi son niveau le plus élevé depuis le début de l'année, à 109,75 dollars - mais aussi d'informations sur l'augmentation de la production en Libye.
En effet, les investisseurs surveillaient l'évolution de la situation en Libye où, selon Matt Smith de la note d'information pétrolière The Daily Distillation, la production est revenue à 600.000 barils par jour après les problèmes intervenus récemment sur un oléoduc.
La production et l'exportation de brut en Libye sont fortement perturbées depuis juillet, en raison de divers mouvements de grèves et de protestations. Ces mouvements avaient fait chuter la production de brut à 250.000 barils par jour fin 2013, contre 1,5 million de barils par jour en temps normal.
De son côté, le WTI était soutenu par la persistance du temps froid aux États-Unis, qui dope la consommation de produits pétroliers distillés pour le chauffage.
Le rapport sur les stocks pétroliers américains publié la semaine dernière a ainsi montré un chute des réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) pour la quatrième semaine consécutive.
Selon les analystes d'Investec, les investisseurs attendent cette semaine de nouvelles données économiques sur les États-Unis et la Chine, qui pourraient éclairer les perspectives de demande chez les deux plus gros consommateurs mondiaux de pétrole.
Pour ce qui est des États-Unis, les investisseurs scruteront donc les statistiques sur les ventes de détail pour janvier attendues jeudi ainsi que celles sur la production industrielle du mois dernier et la confiance des consommateurs en février, qui seront publiées vendredi.
Pour la Chine, les opérateurs seront attentifs aux chiffres de la balance commerciale mercredi et aux prix à la production et à la consommation vendredi.
En début de semaine dernière, les prix du brut avaient souffert d'inquiétudes après des indicateurs économiques décevants aux États-Unis et en Chine.
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