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Le brut atteint 123 dollars à Londres, le marché surveille la Libye

prix-du-petroleLondres : Les cours du pétrole grimpaient mercredi en cours d'échanges européens, atteignant un nouveau sommet à 123 dollars à Londres, leur plus haut niveau depuis plus de deux ans et demi, dans un marché toujours suspendu à l'évolution du conflit en Libye.

Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai ressortait à 122,71 dollars, en hausse de 49 cents par rapport à la clôture de mardi.

Il a atteint 123,00 dollars vers 09H15 GMT, un niveau sans précédent depuis le 4 août 2008.

Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) gagnait quant à lui 11 cents à 108,45 dollars.

Les cours du baril restaient portés par la persistance du conflit en Libye, alors que les insurgés appelaient mercredi à de nouvelles frappes de l'Otan pour tenter de briser le siège de la ville de Misrata (ouest) par les troupes loyalistes fidèles au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.

L'arrivée d'un tanker au port de Tobrouk (Est), pour un premier chargement de pétrole assuré par les rebelles depuis mi-mars, n'a pas rassuré le marché, alors que combats rendaient incertaine une normalisation des exportations de brut libyen (moins de 2% de la consommation mondiale).

"Ce chargement d'un tanker (d'une capacité d'un million de barils, ndlr) à Tobrouk aurait pu avoir un effet apaisant sur le marché, s'il n'y avait la situation générale dans le pays", observaient les analystes de JBC Energy.

"Il y a peu de raisons d'être optimiste, alors que les rebelles n'assurent qu'une production d'environ 110.000 barils par jour, et que les troupes insurgées continuent de céder du terrain face aux troupes pro-Kadhafi", notaient-ils.

Plus dépendant que le marché américain des approvisionnements libyens, "le Brent bénéficie particulièrement des inquiétudes géopolitiques toujours vives" dans le monde arabe mais aussi d'un "affaiblissement du dollar", qui rend plus attractifs les achats de pétrole libellés en billet vert pour les investisseurs munis d'autres devises, ajoutait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.

"On voit aussi s'intensifier les spéculations sur de possibles ruptures d'approvisionnement du pétrole du Nigeria. Mais bien qu'il y ait eu des reports des élections (législatives, présidentielle et locales) dans le pays, on n'a pas encore affaire à des troubles ou à une perturbation de la production", a ajouté M. Kryuchenkov.

Le Nigeria, membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et produisant environ 2,2 millions de barils par jour, est particulièrement surveillé par les opérateurs, car il produit un brut de qualité très similaire au brut libyen, léger en soufre et apprécié des raffineurs.

Enfin, les investisseurs surveilleront mercredi les chiffres hebdomadaires des stock aux Etats-Unis, publiés par le Département américain de l'Energie (DoE). L'abondance des réserves américaines de brut pèse sur le prix du WTI échangé à New-York, qui évolue quelque 15 dollars sous le Brent londonien.

Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une hausse de 1,6 million de barils des stocks de brut, mais d'un recul de 1,7 million de barils des stocks d'essence et d'une baisse de 300'000 barils des produits distillés (dont gazole et fioul de chauffage).

fah

(AWP/06 avril 2011 12h46)

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