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Le pétrole porté à New York par la brusque chute des stocks américains

prix-du-petrole New YorkNew York: Les cours du pétrole new-yorkais ont nettement progressé mercredi, profitant principalement de la brusque chute des stocks de brut aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d'or noir.
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier s'est apprécié de 1,16 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 97,20 dollars.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance a lâché 74 cents sur l'Intercontinental Exchange (ICE) à 111,88 dollars.

Selon le département américain de l'Energie (DoE), les réserves américaines de brut ont reculé de 5,6 millions de barils alors qu'elles étaient attendues stables.

Cette baisse met fin à une série de 10 semaines consécutives de hausse, les réserves de brut américain ayant gonflé de plus de 35 millions de barils depuis mi-septembre.

Elle confirme aussi la tendance reflétée par les chiffres de la fédération professionnelle de l'industrie pétrolière API, qui avait créé la surprise mardi après la clôture en annonçant que, selon les chiffres récoltés auprès de ses membres, les réserves de brut avaient reculé de 12,4 millions de barils la semaine dernière.

Plusieurs facteurs expliqueraient cette forte baisse selon Phil Flynn de Price Futures Group, à commencer par un brouillard persistant autour de Houston, au Texas, qui aurait perturbé les importations.

Dans le même temps, les raffineries ont pressé fortement sur la pédale d'accélérateur en augmentant leur capacité d'utilisation, a relevé le spécialiste.

Par ailleurs, des considérations fiscales de fin d'année incitent les compagnies pétrolières à abaisser leurs stocks, a-t-il ajouté.

Les cours ont aussi continué à profiter de l'annonce de la mise en route en janvier de la partie sud de l'oléoduc Keystone transportant le brut depuis le terminal de Cushing (Oklahoma), où est stocké le brut servant de référence au WTI, jusqu'aux raffineries du golfe du Mexique.

Cela devrait permettre de désengorger les très importantes réserves de Cushing, qui ont énormément pesé sur le prix du WTI ces derniers temps et conduit à une divergence avec les prix du Brent, coté à Londres, a relevé James Williams de WTRG Economics.

De plus, cela va faire baisser le coût du transport de brut depuis Cushing jusqu'aux raffineries texanes, rendant plus compétitif le pétrole produit aux Etats-Unis face au pétrole importé, a-t-il ajouté.

L'écart de prix entre les barils américain et britannique devrait selon lui diminuer rapidement.

Le marché a par ailleurs digéré la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de maintenir le plafond de sa production à 30 millions de barils par jour.

Ce statu quo était largement attendu, les délégués du cartel ayant récemment multiplié les déclarations en ce sens.

Cette réunion était ennuyeuse mais la prochaine rencontre, en juin, ne le sera sans doute pas, a avancé James Williams.

L'Iran affirme en effet pouvoir revenir très rapidement à son niveau de production d'avant les sanctions imposées à son encontre par les grandes puissances en raison de son programme nucléaire controversé, soit 4 millions de barils par jour (mbj), si celles-ci étaient levées.

La Libye mise sur un rétablissement rapide de la production de son pays, actuellement perturbée, à son niveau normal de 1,5 mbj.

Et l'Irak prévoit d'exporter 3,4 mbj en 2014 contre 2,318 mbj en novembre.

A moins que l'Arabie saoudite accepter sans rechigner d'abaisser sa production, (les membres du cartel) vont devoir se mettre d'accord pour savoir qui doit réduire sa part, a relevé James Williams.



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