Vers 13H15 GMT (15h15 HEC), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre s'appréciait de 1,11 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 109,48 dollars.
Selon un rapport très attendu des autorités américaines, le taux de chômage a baissé de 0,1 point à 7,3% en août aux Etats-Unis, atteignant son plus bas niveau depuis décembre 2008.
Mais ce recul est plus dû à une baisse de la population active, qui est passé de 63,4% en juillet à 63,2% en août, son plus bas niveau depuis 35 ans, qu'à de nouveaux emplois, a remarqué l'analyste indépendant Andy Lipow.
De fait, seulement 169'000 emplois ont été créés le mois dernier alors que les experts s'attendaient, selon leur prévision médiane, à 177'000 nouvelles embauches. De plus les créations d'emplois des deux mois précédents ont été drastiquement revues en baisse: à 172'000 emplois en juin et non plus 188'000 comme annoncés précédemment et à 104'000 emplois en juillet et non plus 162'000.
Le marché du brut a toutefois plutôt bien accueilli ces chiffres médiocres car les investisseurs estiment que cela va inciter la Fed à retarder toute décision sur un possible ralentissement de ses mesures de soutien, a souligné M. Lipow.
La banque centrale américaine injecte actuellement chaque mois 85 milliards de dollars dans le système financier américain, une mesure qui a entre autre effets de favoriser les investissements dans les actifs jugés risqués comme les matières premières. Ses responsables ont plusieurs fois suggéré ces derniers mois qu'ils pourraient y mettre un frein lors de leur prochaine réunion les 17 et 18 septembre.
Les investisseurs restaient par ailleurs toujours attentifs à l'évolution des tensions géopolitiques autour de la Syrie, soupçonnée d'avoir eu recours aux armes chimiques contre des populations civiles.
Les Etats-Unis ont échoué à élargir leur alliance contre le régime de Damas au G20 de Saint-Pétersbourg mais le président américain Barack Obama continue de tenter d'influer sur le Congrès, qui effectue sa rentrée politique lundi et doit se prononcer sur une résolution autorisant l'armée à lancer des frappes.
La Syrie est un tout petit producteur de pétrole mais les marchés craignent qu'une intervention internationale ne déstabilise l'ensemble du Moyen-Orient, où est produit environ un tiers du brut mondial.
Comme il risque de ne pas se passer grande chose à ce sujet dans les prochaines heures, le marché du brut va probablement se positionner à la hausse avant le week-end, au cas où la situation évoluerait fortement d'ici lundi, selon Matt Smith de Schneider Electric.
fah