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Le brut monte, porté par les tensions autour de la Syrie

prix-du-petrole Londres Londres : Les cours du pétrole grimpaient mercredi en fin d'échanges européens, montant même à leurs plus hauts niveaux en plus de deux ans à New York et six mois à Londres, dopés par la montée des tensions géopolitiques autour de la Syrie.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 115,59 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,23 dollar par rapport à la clôture de mardi. Le cours du baril de Brent est monté mercredi à 117,34 dollars, son niveau le plus élevé depuis fin février.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 1,30 dollar, à 110,31 dollars, après avoir atteint 112,24 dollars, son plus haut niveau depuis début mai 2011.

Depuis le début de la semaine, les cours du brut ont engrangé plus de 6 dollars à Londres et 3 dollars à New York.

Le risque de guerre en Syrie fait donc peser un risque de déstabilisation régionale, tant les liens sont forts entre la Syrie et l'Iran, commentait Vincent Ganne, analyste chez FXCM.

Les Occidentaux préparent une série de frappes aériennes et les marchés réagissent avec une hausse du prix du pétrole, poursuivait-il.

Plusieurs pays occidentaux, États-Unis en tête, semblaient mercredi sur le point de lancer une action militaire contre le régime syrien, accusé d'une attaque meurtrière aux armes chimiques la semaine dernière, mais les alliés russe et iranien de Damas mettaient en garde contre une déstabilisation de l'ensemble de la région.

Les ambassadeurs des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Chine) étaient réunis mercredi au siège de l'ONU à New York pour examiner un projet britannique de résolution sur la Syrie, selon des diplomates.

La Syrie est en proie depuis mars 2011 à un conflit déclenché par une révolte pacifique qui s'est transformée en insurrection armée face à la répression menée par le régime de Bachar al-Assad.

La Syrie est un petit producteur de pétrole. Avant le début de la crise en mars 2011, elle extrayait environ 380'000 barils de brut par jour. Début août, après plus de deux ans de guerre civile, ce chiffre est tombé à 39'000 barils par jour.

Mais les marchés craignent qu'une intervention internationale ne déstabilise l'ensemble du Moyen-Orient, région clef pour le brut.

Comme le faisait remarquer M. Ganne, la région rassemble les plus gros producteurs et nous savons que la Russie (premier producteur mondial) est opposée à une intervention militaire et l'Iran est le quatrième producteur mondial.

Si la situation en Syrie occupait le devant de la scène mercredi, les investisseurs digéraient tout de même aussi les chiffres hebdomadaires des réserves de pétrole aux États-Unis, établis par le département américain de l'Énergie (DoE).

Le DoE a fait état d'une hausse inattendue des stocks de brut lors de la semaine achevée le 23 août, de 3 millions de barils contre un recul de 300'000 barils attendu par les analystes.

Les stocks d'essence ont reculé un peu moins que prévu, baissant de 600'000 barils, tandis que les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont contre toute attente diminué de 300'000 barils.

afp/rp



(AWP / 28.08.2013 18h30)


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