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Reprise grâce à l'espoir d'une baisse des stocks US

prix-du-petrole Londres Londres : Les cours du pétrole se reprenaient mardi en fin d'échanges européens, après avoir passé la majorité de la séance en baisse sur fond de craintes d'un ralentissement imminent des mesures de soutien de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 110,14 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 24 cents par rapport à la clôture de lundi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 43 cents, à 106,67 dollars.

Le Brent et le WTI ont tous les deux été sous pression (mardi), même si le Brent a vu ses pertes modérées par le fait que les investisseurs anticipent une nouvelle baisse des stocks de brut américains, dont les niveaux officiels seront donnés mercredi, résumait Michael Hewson, chez CMC Markets.

Le WTI est descendu jusqu'à 105,23 dollars mardi, mis sous pression à la veille de la publication des minutes (compte-rendu) de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Fed.

Ces minutes pourraient fournir aux investisseurs des indices quant au futur des mesures de soutien de la Fed à l'économie américaine.

Car s'il semble maintenant acquis que la banque centrale américaine commencera à réduire en septembre ses énormes injections de liquidités, l'ampleur de cette réduction reste floue, selon des analystes.

La Fed injecte actuellement 85 milliards de dollars par mois dans le système financier américain via des rachats d'actifs, ce qui a tendance à inciter les investissements dans les actifs risqués, comme les matières premières.

Toutefois, la perspective d'un nouveau recul des stocks de brut aux États-Unis apportait un peu d'oxygène aux cours du pétrole, le WTI modérant ses pertes en fin d'échanges européens tandis que le Brent s'orientait à la hausse.

Le département américain à l'Énergie (DoE) doit communiquer mercredi l'évolution des stocks pétroliers aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir, pour la semaine terminée le 16 août.

Selon Addison Armstrong chez Tradition Energy, les réserves de brut pourraient avoir reculé de 2 millions de barils, tandis que les stocks d'essence, très surveillés en pleine saison estivale des grands déplacements automobiles, se seraient repliés de 1,5 million de barils. Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient en revanche progressé de 1,7 million de barils.

La semaine dernière, le DoE avait fait état d'un recul des stocks de brut (-2,8 millions de barils) et d'essence (-1,2 million de barils) et d'une avancée des réserves de produits distillés (+2 millions de barils).

Enfin, les prix sont toujours maintenus à des niveaux élevés en raison des troubles en Egypte et en Libye, qui menacent de perturber des voies d'acheminement cruciales (pour le pétrole) et qui pourraient potentiellement se répandre aux pays voisins, indiquait Kash Kamal, analyste du courtier Sucden.

Depuis que l'armée a déposé et arrêté le président Morsi le 3 juillet, l'Égypte est plongée dans une crise politique, qui est devenue particulièrement violente la semaine dernière, faisant des centaines de morts.

L'Égypte n'exporte que très peu de pétrole mais dispose, en plus du canal de Suez, d'un important réseau d'oléoducs et se situe ainsi au coeur de l'acheminement du brut d'Afrique du nord et de la région du Golfe.

En Libye, un conflit opposant des gardes des installations pétrolières au gouvernement a provoqué la chute de la production libyenne, à 670.000 barils par jour contre 1,5 million barils par jour dans des conditions normales.

afp/jq



(AWP / 20.08.2013 18h30)


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