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Le brut poursuit son rebond, porté par des spéculations sur la Fed

prix-du-petrole Londres Londres : Les cours du pétrole poursuivaient leur rebond lundi en fin d'échanges européens, la publication d'un mauvais indicateur aux États-Unis permettant aux opérateurs d'espérer que la Réserve fédérale américaine (Fed) maintiendra encore quelque temps sa politique monétaire expansionniste.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 102,31 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,92 dollar par rapport à la clôture de vendredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 1,65 dollar, à 93,63 dollars.

Après être brièvement tombés à leur plus bas niveau en un mois en début d'échanges européens lundi (99,66 dollars pour le Brent et 91,26 dollars pour le WTI), les prix du pétrole ont retrouvé des couleurs en cours de séance, soutenus par la contraction de l'activité du secteur manufacturier aux États-Unis en mai.

Selon l'indice des directeurs des achats de ce secteur, publié lundi par l'association professionnelle ISM, l'activité des industries manufacturières aux États-Unis s'est contractée en mai de 1,7 point par rapport à avril, pour s'établir à 49%.

C'est la première fois depuis six mois que l'indice est inférieur à 50%. Un indice supérieur à 50 marque une expansion de l'activité manufacturière tandis qu'un indice inférieur à cette limite signifie une contraction.

Ce mauvais indicateur a paradoxalement rassuré les investisseurs, puisqu'il leur donne l'espoir que la Fed n'arrêtera pas tout de suite ses mesures de soutien à l'économie.

Nous pensons que la réduction de l'assouplissement quantitatif (les injections de liquidités dans l'économie, ndlr) de la Fed interviendra bien plus tard dans l'année, plus probablement à la réunion du comité de politique monétaire de décembre qu'à celle de septembre, estimait James Knightley, analyste chez ING.

La Fed injecte actuellement 85 milliards de dollars de liquidités par mois dans l'économie américaine, ce qui a pour effet de stimuler les investissements dans les actifs risqués - comme le pétrole et les matières premières.

En suivant le même raisonnement, la publication d'un bon rapport sur l'emploi et le chômage (aux États-Unis) pourrait provoquer une réaction négative des marchés, soulignaient les analystes d'Ahorro Corporacion.

Ce rapport mensuel sur l'emploi, attendu vendredi aux États-Unis, est un indicateur majeur pour évaluer la vigueur de la reprise de la première économie mondiale. Un rapport positif pourrait amener la Fed à réduire rapidement ses mesures de soutien.

Quoiqu'il en soit, les cours du pétrole restaient sous la pression d'un déséquilibre persistant entre une offre abondante et une demande déprimée, alors que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), réunie vendredi à Vienne, n'a pas modifié son plafond de production de pétrole à 30 millions de barils par jour.

Tandis que l'Opep a laissé inchangé son plafond de production (qui représente un tiers de l'offre mondiale), beaucoup de courtiers pensent qu'il lui sera difficile de maintenir ce niveau sans augmenter la pression sur les prix, alors que la production augmente aux États-Unis et ailleurs, commentaient les analystes de CMC Markets.

La surabondance de l'offre dans un contexte où la demande est très incertaine est une menace pour les opérateurs et donc un frein à la hausse des cours, abondait-on chez Saxo Banque.

rp



(AWP / 03.06.2013 18h31)


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