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Le brut finit en nette baisse, miné par les prévisions de l'AIE

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(reprise de la veille)


New York - Les cours du brut ont fini en nette baisse mardi à New York, fragilisés par des prévisions de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) selon lesquelles l'exploitation du pétrole non conventionnel en Amérique du nord va créer une onde de choc sur le marché pétrolier mondial.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin a lâché 96 cents à 94,21 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a fini à 102,60 dollars, en recul de 22 cents sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

Les cours du brut, qui ont glissé sous la barre des 95 dollars le baril dès l'ouverture à New York, ont accentué leur recul en cours de séance, dans un marché hanté par l'abondance d'or noir dans le monde, notamment sur le continent nord-américain.

Les prix du brut n'ont pas réussi à se relever après leur faiblesse initiale en dépit de la nette avancée des indices de Wall Street vers de nouveaux records, et cela a déclenché un mouvement de ventes techniques qui ont accentué leur baisse, a expliqué Dave Bouckhout, de TD Securities.

Le ton baissier du marché s'était affirmé dès le début de la séance new-yorkaise après la sortie d'un rapport de l'AIE, qui a prévu d'ici 2018 un accroissement de l'offre pétrolière mondiale, emmené par l'Amérique du Nord, qui devrait dépasser l'augmentation de la demande.

Le niveau de croissance de l'offre dans les pays hors Opep, et particulièrement en Amérique du Nord, a été sous-estimé jusque-là, a noté M. Bouckhout, ce qui a provoqué un fort tassement des prix après la sortie du rapport.

Si la capacité de production de pétrole brut planétaire doit augmenter de 8,3 millions de barils par jour (mbj) entre 2012 et 2018 pour atteindre 103 mbj, la demande devrait augmenter de 6,9 mbj, à 96,68 mbj. Et cette croissance doit provenir pour 6 mbj de pays hors Opep, et parmi ceux-ci, pour 3,9 mbj de l'Amérique du Nord.

L'explosion de l'offre en Amérique du Nord se doit à l'essor de l'extraction de pétrole de schiste dans le Nord des Etats-Unis, dans le Dakota du Nord notamment, et des sables bitumineux dans l'Ouest canadien.

L'Amérique du Nord a déclenché une onde de choc qui se répercute dans le monde entier, a commenté la patronne de l'AIE Maria van der Hoeven.

Les réserves de pétrole brut aux États-Unis, premier consommateur mondial, sont montées début mai à un niveau record depuis 1982, date à laquelle a commencé la publication de statistiques hebdomadaires.

Et l'on s'attend à ce que ces stocks fassent état d'une nouvelle progression mercredi, a anticipé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates en référence à la publication des chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Énergie (DoE).

Il est peu probable de voir les cours du pétrole enregistrer des gains importants sur les prochaines jours, ont souligné les experts de Commerzbank.

Enfin, sur le front de la demande, des statistiques publiées en Chine montrent un fort recul de l'activité des raffineries du pays, sur fond de période de maintenance en avril, ce qui a renforcé les craintes sur la demande du géant asiatique, le deuxième consommateur de brut de la planète, a relevé quant à lui Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.

rp



(AWP / 15.05.2013 06h21)


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